Le Premier ministre Bernard Cazeneuve préside lundi après-midi une réunion ministérielle sur la situation en Guyane, après l'échec des négociations pour trouver une issue au mouvement social qui bloque depuis deux semaines le département d'outre-mer, a annoncé Matignon à l'AFP.
La réunion, programmée à 16H30 à Matignon, doit notamment rassembler les deux ministres de retour de mission en Guyane, Ericka Bareigts (Outre-mer), qui a quitté Cayenne dimanche soir, et Mathias Fekl (Intérieur), a annoncé Matignon dans un communiqué à l'AFP.
Des membres du collectif des "500 frères" devant la préfecture, le 2 avril 2017 à Cayenne
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Sept autres membres du gouvernement doivent également y participer, selon le cabinet du Premier ministre: Najat Vallaud-Belkacem (Education), Marisol Touraine (Affaires sociales et Santé), Jean-Jacques Urvoas (Justice), Jean-Michel Baylet (Aménagement du territoire), Stéphane Le Foll (Agriculture), Patrick Kanner (Ville) ainsi que le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert.
La réunion se tiendra après que le collectif "Pou La Gwiyann dékolé", qui regroupe l'ensemble des mouvements protestataires, a exigé dimanche 2,5 milliards d'euros "tout de suite" pour le développement du territoire. Il a refusé un plan d'urgence proposé par le gouvernement de plus d'un milliard d'euros, notamment pour l’éducation, la sécurité, la santé ou la commande publique.
La ministre des Outre-mer Ericka Bareigts (c) s'entretient avec des représentants du mouvement social en Guyane, à Cayenne, le 2 avril 2017
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Des accords sectoriels ont aussi été conclus notamment sur "l'économie", "l’agriculture", "le BTP", "les activités minières" ou encore "les communautés amérindiennes et bushninengue", selon la ministre des Outre-mer, partie mercredi à Cayenne avec M. Fekl pour trouver une issue à la crise.
Le collectif a également demandé "un statut particulier pour la Guyane".
Le mouvement social d'ampleur inédite que connaît ce vaste territoire d'Amérique du Sud (83.000 km2) situé à 7.000 km de Paris, est basé sur des revendications sécuritaires, économiques et sociales. Il traduit la méfiance face à l'Etat, accusé de sous-investissement depuis des décennies.
Il a ralenti la vie économique et maintient la fusée spatiale Ariane 5 au hangar.
Alors que le traité de libre échange pourrait être ratifié samedi par la présidente de la Commission européenne, la France a réaffirmé ce week-end son rejet du texte en l’état. Après l’Assemblée nationale fin novembre, c’est au tour du Sénat de se prononcer à l’unanimité sur une proposition de résolution visant à demander au gouvernement de saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour vérifier la conformité de l’accord.
Nouvelle visite du chef de l’Etat dans sa ville de cœur. Après s’être rendu ce matin sur la tombe de Mehdi Kessaci, assassiné par des narcotrafiquants, Emmanuel Macron a annoncé une salve de mesures pour lutter contre le narcotrafic qui gangrène Marseille. Entre une rencontre avec les lecteurs de la Provence, l’inauguration d’un commissariat et la visite du chantier de la gare, Emmanuel Macron a aussi défendu le bilan de son plan « Marseille en grand ».
Jeudi, le groupe écologiste du Sénat défendra deux propositions de loi dans le cadre de sa niche parlementaire. Le premier vise à garantir une continuité de revenus pour les artistes auteurs et le deuxième a pour but de garantir plus de transparence pour les riverains des parcelles agricoles exposées aux pesticides.
Outre le président PS et rapporteur général LR de la commission des finances, Claude Raynal et Jean-François Husson, seront présents en CMP les sénateurs LR Christine Lavarde et Stéphane Sautarel, qui suit les collectivités, ainsi que le centriste Michel Canévet et le sénateur Horizons Emmanuel Capus, qui ont défendu plus d’économies durant les débats. Pour le PS, on retrouve le chef de file du groupe, Thierry Cozic.