« Habiter Mieux » récolte les « encouragements » de la Cour des comptes

« Habiter Mieux » récolte les « encouragements » de la Cour des comptes

Le Sénat organisait, ce mercredi, l’audition de la Cour des comptes, concernant un programme d’aide à la rénovation des logements pour les plus modestes.
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Mention : encouragements ! Ce mercredi matin, la commission des Finances du Sénat organisait une audition de la Cour des comptes. L’objet des débats ? Le programme « Habiter mieux », lancé en 2010, avec l’objectif de proposer un dispositif d’aide à l’amélioration énergétique des logements privés des ménages à revenus modestes. Et 7 ans après, le résultat est plutôt satisfaisant, dixit la Cour des Comptes. « Et c’est suffisamment rare pour être souligné » s’amuse  Pascal Duchadeuil, président de la 5ème chambre de l’institution réputée pour ses avis sévères. « On a là un instrument efficace sur le terrain puisqu’il atteint les deux objectifs qui lui étaient fixés : aider les ménages modestes et gagner en efficacité énergétique dans ces logements très anciens. On avait un taux de 30% qui était fixé, on est à 41% en moyenne » souligne le sénateur LR Philippe Dallier, rapporteur spécial des crédits consacrés au logement, au sein de la mission « Cohésion des territoires. »

Entre 2010 et fin 2017, ce sont 240 000 opérations qui ont été prises en charge par l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Et ce chiffre va devenir exponentiel puisque sa directrice vise une augmentation de 50% des opérations en  2018, par rapport à 2017. « C’est atteignable » assure Nathalie Appéré qui juge ce programme « à maturité. »

Mais tout n’est pas encore optimal et « Habiter mieux » a connu des  difficultés financières, ces dernières années, puisque le financement dépendait en partie des quotas carbones dont les cours restent très volatiles. « A une période, les dossiers n’étaient plus instruits, faute de moyens » explique Philippe Dallier. De la même façon, trop peu de foyers sollicitent cette aide à la rénovation. « Il faut être très bien informé pour se lancer dans des travaux de rénovation énergétique qui sont parfois très complexes, lourds financièrement » poursuit le sénateur. « Il y a des gens qui ont droit à des aides mais qui ne se lancent pas. Il faut améliorer la communication et si on pouvait simplifier les régimes d’aides, ce serait pas mal non plus. » L’Anah a déjà commencé à dématérialiser les dossiers d’aides pour simplifier les démarches. « Toutes les régions seront concernées à la fin de l’année » précise Nathalie Appéré.

Reste désormais à savoir si l’Anah pourra continuer sa montée en puissance. En mars, Julien Denormandie, secrétaire d'État auprès du ministre de la Cohésion des territoires, a incité l’agence à "faire mieux, plus vite et plus simple". 

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