Hamon : « Cazeneuve prendra sa part du travail pour rassembler la gauche »
Benoît Hamon a affiché sa satisfaction à l’issue de son entretien avec Bernard Cazeneuve à Matignon.

Hamon : « Cazeneuve prendra sa part du travail pour rassembler la gauche »

Benoît Hamon a affiché sa satisfaction à l’issue de son entretien avec Bernard Cazeneuve à Matignon.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Benoît Hamon, candidat de la Belle Alliance populaire reçu par Bernard Cazeneuve à Matignon ce lundi, a insisté sur la posture du Premier ministre qui, en tant qu’« homme de gauche », a assuré qu’il allait « prendre sa part du travail pour rassembler la gauche et les progressistes ».

« C’est une bonne nouvelle pour moi », a d’ailleurs poursuivi celui qui s’attelle à rassembler la gauche à 80 jours de l’élection présidentielle.

Le frondeur de 49 ans qui a récolté 58,71% des suffrages face à Manuel Valls dimanche a également déclaré vouloir « s’arracher aux solutions du passé », un écho au bilan du quinquennat que Bernard Cazeneuve l’invite à ne pas renier.

« Bernard Cazeneuve ne m’a pas converti à la Loi travail »

« Quels que soient les talents de Bernard Cazeneuve, il ne m’a pas converti à la Loi travail », en trois minutes, ou en une heure et demie en l’occurrence », a de son côté assuré le frondeur.

S’il a affirmé qu'il « maintiendrait le cap » qu'il s'est fixé pendant la primaire initiée par le PS, Benoît Hamon a néanmoins effectué un pas dans la direction du camp de Manuel Valls.

« Je m'enrichirai des uns et des autres »

« Je maintiens le cap de ce que je propose, l'horizon que j'ai dessiné, évidemment que je m'enrichirai des uns et des autres. Si on rassemble la gauche, c'est pour s'enrichir de ce qu'est l'apport des personnalités qui vous rejoignent », a-t-il ainsi assuré.

« Je ne rentre pas dans cette campagne présidentielle avec une contribution qui serait étanche à toute forme de contribution d'autres responsables politiques. Je l'ai dit, je ne me pose pas comme un homme providentiel qui détiendrait la vérité », a-t-il encore souligné.

Mathieu Hanotin, directeur de campagne de Benoît Hamon, a dans la même veine tendu la main lundi au camp Valls en déclarant qu'il fallait "tenir compte" du vote favorable à l'ancien Premier ministre. "Pour autant, il y a clairement une orientation majoritaire qui aujourd'hui a été tranchée. (...) Comment on réussit à faire cohabiter cela, c'est tout l'enjeu des jours à venir", a-t-il lancé.

« Benoit Hamon doit faire l'inverse de François Fillon »

Un peu plus tôt le député Philippe Doucet, membre du Pôle des Réformateurs et proche de Manuel Valls, avait appelé Benoît Hamon à faire "l'inverse de François Fillon", vainqueur de la primaire de la droite. "Benoît Hamon, a dans la semaine, dans les quinze jours qui viennent un choix à faire, et je pense qu'il fera le bon choix. Il faut qu'il fasse l'inverse de François Fillon. Il faut qu'il élargisse, qu'il passe d'un projet pour la primaire à un projet pour la présidentielle", a-t-il déclaré sur RTL.

Dans la même matinée Pascal Cherki, député PS de Paris et soutien de Benoît Hamon, a écarté l'idée "d'une motion de synthèse du PS". "On n'est pas là aujourd'hui pour faire la réunion de famille des apparatchiks. Ce que nous allons faire, ce que nous avons commencé à faire, c'est regarder dans les programmes de ceux qui ont été nos concurrents à la primaire ce qu'il y a de complémentaire et de non contradictoire avec ce que nous avons proposé", a estimé l'élu sur iTélé.

(Avec AFP)

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01059366_000001
7min

Politique

Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : « Ce n’est pas la gauche contre la droite, mais un modèle démocratique contre un modèle illibéral »

Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.

Le

Hamon : « Cazeneuve prendra sa part du travail pour rassembler la gauche »
5min

Politique

Mobilisation du 18 septembre : « Soit une politique de rupture est menée, soit on continue à mettre la pression »

A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.

Le

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le