Hamon dans une maison de retraite, se décrit en « anti-Fillon »

Hamon dans une maison de retraite, se décrit en « anti-Fillon »

Le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon s'est rendu lundi dans une maison de retraite de Bry-sur-Marne (Val-de...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon s'est rendu lundi dans une maison de retraite de Bry-sur-Marne (Val-de-Marne), déjà visitée par François Fillon, se décrivant à cette occasion comme "l'anti-Fillon absolu".

"Cet épisode dans cet Ehpad avait tellement fait parler de lui qu'on me l'a montré", a expliqué à la presse M. Hamon, en référence à un reportage diffusé jeudi dans "L'Emission politique", où le candidat LR plaide pour une augmentation du temps de travail, et met en avant le poids de la dette, face à des personnels qui demandent des embauches.

"J'ai passé beaucoup de temps, avant même de venir ici, sur les questions liées à la prise en charge des personnes âgées, à la manière dont elles vieillissent dans la dignité, et au fond j'ai pensé en regardant ce reportage que j'étais l'anti-Fillon absolu", a déclaré M. Hamon à l'issue de sa visite.

"L'anti-Fillon pas seulement en terme d'éthique personnelle" mais aussi en raison de "la distance et (de) la déconnexion" dont fait selon lui preuve M. Fillon "avec la réalité" des maisons de retraite aujourd'hui.

"On ne peut pas raisonner en disant simplement +allongeons la durée du travail et on résoudra les problèmes+, en répondant dette publique, là où aujourd'hui tous les personnels, du directeur de l'établissement jusqu'au personnel technique et aux aides-soignantes, vous disent: +Nous ne sommes plus assez pour assurer notre travail dans de bonnes conditions.+"

M. Hamon a rappelé ses propositions dans le domaine de la prise en charge des personnes âgées: déblocage d'un milliard d'euros pour recruter du personnel dans les Ehpad, soit "trois à cinq personnes supplémentaires en moyenne" par établissement, création d'une allocation bien vieillir qui "réduira le reste à charge" des personnes accueillies en maison de retraite, revalorisation de 10% du minimum vieillesse...

"Tout cela suppose d'avoir un désir d'améliorer les conditions dans lesquelles on vieillit, et ce que François Fillon a montré ici, c'est sa sécheresse personnelle via a vis à la fois du vieillissement et des conditions de travail" des personnels, a fustigé M. Hamon.

"C'est ce que je suis venu illustrer ici, c'est qu'il y a bien deux projets du futur différents, qu'incarnent la candidature de François Fillon et la mienne (...) et qui s'incarnent en particulier dans un endroit comme celui-ci", a-t-il conclu.

Dans la même thématique

Hamon dans une maison de retraite, se décrit en « anti-Fillon »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Hamon dans une maison de retraite, se décrit en « anti-Fillon »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le