Benoît Hamon, candidat à la primaire de la gauche, a expliqué dimanche que cette élection des 22 et 29 janvier doit permettre de "choisir le visage qui sera celui de la gauche pour les 10 ans à venir".
"Je n'aime pas trop faire la campagne sur autre chose que les solutions", a expliqué l'ancien ministre sur France 3 à propos des soupçons de retard de paiement de cotisation qui ont entouré d'autres candidats, Vincent Peillon ou Arnaud Montebourg.
"Tout le temps qu'on passe à se justifier sur des attaques en dessous de la ceinture" est du temps perdu pour débattre des projets, a mis en garde M. Hamon.
Les électeurs de la primaire initiée par le PS "ont à choisir le visage qui sera celui de la gauche pour les 10 ans à venir, ce n'est pas neutre", a souligné le député des Yvelines.
"Par exemple, que ce soit Manuel Valls ou moi, la capacité à parler avec les écologistes, le reste de la gauche, elle est différente", a relevé M. Hamon.
Il s'est par ailleurs démarqué de la volonté du parti de ne pas investir les députés PS qui soutiendraient M. Macron. "L'heure n'est pas aux excommunications", a-t-il mis en garde. "Je ne veux pas jeter l'opprobre sur qui que ce soit".
"Si je suis le 29 janvier choisi, la première chose que je ferai sera de m'adresser à Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot ou Emmanuel Macron pour parler au moins des conditions du rassemblement", a averti M. Hamon.