Sans surprise, la Haute assemblée a adopté une proposition de lois organique des sénateurs PS qui autorise le report des élections provinciales, au plus tard le 30 novembre 2025, afin de permettre la recherche d’un accord. Pressé par le temps, le gouvernement s’est appuyé sur ce texte PS pour tenir les délais. Les présidents du Sénat et de l’Assemblée, Gérard Larcher et de Yaël Braun-Pivet, iront sur l’île du 9 au 14 novembre, pour une mission « de concertation ».
Hamon dénonce “la confusion” qui entoure la campagne électorale
Par Public Sénat
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Le candidat socialiste Benoît Hamon a dénoncé lundi à Bastia "la confusion" dans laquelle se déroule la campagne pour l'élection présidentielle, renvoyant dos à dos François Fillon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
"Je suis très marqué par la confusion de cette campagne, à droite, à l'extrême droite et au centre", a déclaré M. Hamon lors d'une réunion publique.
Déplorant que les grands sujets "soient laissés de côté, il a d'abord critiqué "la droite qui veut restaurer l'autorité de l'Etat et passe son temps à la saper".
Il a notamment dénoncé les projets de réduire le nombre des fonctionnaires et de diminuer le budget de l'Etat.
Ironisant sur la campagne de François Fillon, "qui nécessite de se tenir au courant heure par heure", M. Hamon a jugé "incroyablement régressif pour une démocratie que de ne faire campagne que sur les déboires de François Fillon".
Devant quelque 400 personnes réunies à la salle polyvalente du quartier populaire de Lupino, il a estimé que cette situation "préparera, tôt ou tard, l'arrivée de Marine Le Pen au pouvoir".
"Celui qui peut dire que Marine Le Pen ne gagnera pas, je lui dis de s'instruire de l'expérience récente", a-t-il dit après avoir évoqué la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis.
Estimant que "le risque est très grand", il a dénoncé "cette forme d'isolement qui nous mettrait seuls face aux autres pays d'Europe".
Traitant ensuite Emmanuel Macron de "candidat chimère qui contribue aussi à la confusion de la campagne", le candidat socialiste a notamment stigmatisé les proposition du dirigeant de "En marche" pour l'école.
"Emmanuel Macron ne croit pas dans l'école de la République et il démissionne", a-t-il déclaré.
Il a particulièrement dénoncé "le futur incertain" que propose M. Macron en voulant permettre aux écoles de recruter elles-mêmes leurs enseignants ou de fixer les rythmes scolaires.
"Cela rompt le principe fondamental d'égalité des enfants et les grands principes de la République", a souligné l'ancien ministre de l'Education de François Hollande.
Rappelant sa proposition de recruter 20.000 enseignants supplémentaires, M. Hamon a ajouté que "l'éducation est la grande question des années à venir et l'idée de placer le libéralisme au cœur de l'école de la République n'a pas sa place".