Hamon dénonce le « mentir vrai » de Macron sur la paix en danger

Hamon dénonce le « mentir vrai » de Macron sur la paix en danger

Benoît Hamon, fondateur du mouvement Générations, a dénoncé lundi le "mentir vrai" du président de la République, estimant que ...
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Benoît Hamon, fondateur du mouvement Générations, a dénoncé lundi le "mentir vrai" du président de la République, estimant que "les actes d'Emmanuel Macron sont très éloignés de ses beaux discours", notamment celui de dimanche sur la paix en danger.

"Indiscutablement, le président de la République a fait un beau discours, à la hauteur de l'événement que l'on commémorait", a estimé l'ancien candidat socialiste à la présidentielle de 2017 sur BFMTV, en réagissant à la dénonciation du nationalisme par Emmanuel Macron lors de la commémoration du centenaire de l'armistice de la Première Guerre mondiale dimanche à Paris.

"Mais il y a un décalage très fort entre les actes qu'il pose et le discours qui est le sien", a critiqué Benoît Hamon, pour qui "le président de la République est devenu un spécialiste du mentir vrai (NDLR: en référence à l'expression d'Aragon)".

"Pour ce qui est de notre responsabilité à nous la France, on veut la paix, mais on vend des armes à l'Arabie Saoudite qui massacre des Yéménites, on s'inquiète de la dislocation de l'Europe mais on ne regarde pas les causes du nationalisme", a accusé le dirigeant de Générations.

"Les causes du nationalisme, ce sont souvent le fait que là où les nationalistes veulent la concurrence entre les nations, Emmanuel Macron, lui, veut la concurrence et même la défend entre les individus, et cette concurrence impitoyable a un lien direct avec le fait qu'aujourd'hui, beaucoup se rallient à la loi du plus fort", a dénoncé Benoît Hamon.

Selon lui, le président de la République "défend des politiques d'austérité qui cassent le droit du travail, cassent les services publics".

"En dépit des mauvais vents, coopérer entre les peuples est central, c'est même l'essentiel, parce que la compétition entre les nations, en plus de la compétition entre les individus, c'est la loi du plus fort et ça ne nous mènera nulle part", a-t-il insisté.

"C'est pour ça que je continue, même si je suis anti-libéral, à être farouchement européen", a expliqué Benoît Hamon, répétant qu'il serait "totalement engagé" dans la campagne des élections européennes de mai 2019.

Générations a lancé un appel à candidatures citoyennes pour une liste aux élections européennes située "en dehors des vieux appareils partisans".

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