Hamon détaille son programme économique
Benoît Hamon, candidat à la primaire organisée par le parti socialiste, a détaillé lundi un large pan de son programme économique...

Hamon détaille son programme économique

Benoît Hamon, candidat à la primaire organisée par le parti socialiste, a détaillé lundi un large pan de son programme économique...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Benoît Hamon, candidat à la primaire organisée par le parti socialiste, a détaillé lundi un large pan de son programme économique, plaidant pour "un grand impôt sur le revenu fusionné avec la CSG" et "détaillant le calendrier de son revenu universel".

"Je milite pour un grand impôt sur le revenu qui fusionne impôt sur le revenu et CSG avec 10 tranches" a expliqué le député des Yvelines dans une interview parue dans Les Echos.

"Il faut un impôt unique sur le patrimoine qui fusionne tout ce qui existe (ISF, taxe foncière, droits de mutation)", a-t-il ajouté. "Le but est d'améliorer le rendement de l'impôt et de faire en sorte que les prélèvements sur les derniers déciles soient plus importants", a précisé l'ancien ministre de l'Education.

Une réforme qu'il espère voir financer en partie l'une des ses mesures phares visant à instaurer un "revenu universel" pour tous de l'ordre de 750 euros, et pour laquelle il a défini un calendrier.

"Le premier étage que je conçois est de revaloriser le RSA de 10% et d'en étendre le bénéfice aux jeunes de 18 à 25 ans (...) cela représente un coût de 19 milliards d'euros", a-t-il avancé.

"A terme l'idée est qu'il inclue les prestations déjà existantes: les minima sociaux, les allocations familiales, les aides au logement", a-t-il expliqué, précisant que son périmètre définitif serait arrêté grâce à "une conférence citoyenne" en 2019.

M.Hamon a estimé que le coût de cette mesure pourrait se situer "entre 300 et 450 milliards d'euros".

"C'est beaucoup mais quand la France d'après-guerre a créé la Sécurité sociale, c'était une mesure équivalent à son PIB", a-t-il justifié.

Le député a également jugé que son programme impliquerait "inévitablement" un relèvement des prélèvements obligatoires: "la France ne manque nullement de richesses, avec un patrimoine net de 200.000 euros environ en moyenne par adulte. Le principal problème c'est que cette richesse est très inégalement répartie", a-t-il constaté.

"Le revenu universel est un instrument incroyable de redistribution. Pour son financement le niveau des prélèvements augmentera (...) mais quasiment exclusivement sur les plus hauts revenus", a-t-il assuré.

Pour financer ses réformes, M.Hamon a également reconnu qu'il faudrait abandonner l'objectif d'un déficit sous les 3% de PIB: "ce critère des 3% ne s'entend plus dès lors qu'il faut procéder à des investissements importants pour financer la transition énergétique, mais aussi celle de notre modèle de développement", a-t-il plaidé.

Partager cet article

Dans la même thématique

Hamon détaille son programme économique
3min

Politique

« On peut avoir de très bonnes habitudes de consommation sur internet, sans avoir à ruiner son éthique », estime cet étudiant en droit

A l’heure où les commerces de centre-ville ferment les uns après les autres, la consommation sur internet n’a jamais été aussi forte. Difficile de rivaliser lorsque certaines plateformes inondent le marché de promotions et livrent les commandes en moins de 24h. Pour Thomas Martinet, étudiant en droit à Montpellier, acheter en ligne n’est pas contradictoire avec une consommation responsable. Dans l’émission Dialogue Citoyen présentée par Quentin Calmet, il interpelle plusieurs sénateurs sur la nécessité pour les petits commerçants de s’adapter à l’ère du numérique.

Le

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le