Benoît Hamon (Générations), Jean-Christophe Lagarde (UDI) et Nicolas Dupont-Aignan (DLF) se sont réunis mercredi devant France Télévisions pour protester contre leur relégation en deuxième partie d'un débat organisé par France 2, en déclarant ne pas participer à ce "scandale démocratique".
France 2 et France Inter organisent le 22 mai un débat entre 15 têtes de listes aux élections européennes ou chefs de parti, un rendez-vous important à quatre jours du scrutin. La chaîne a décidé de diviser le débat en deux temps, d'abord entre Marine Le Pen (RN), Stanislas Guérini (LREM), Laurent Wauquiez (LR), Raphaël Glucksmann (PS/PP), Yannick Jadot (EELV) et Manon Aubry (LFI).
Puis vers 22H30, sont prévus Nicolas Dupont-Aignan, Ian Brossat (PCF), Jean-Christophe Lagarde, François Asselineau (UPR), Francis Lalanne (Gilets jaunes), Dominique Bourg (écolo), Florian Philippot (Patriotes), Nathalie Arthaud (LO) et Benoît Hamon, tous en dessous de 5% d'intentions de vote.
Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, le 25 avril 2019 à Paris
AFP/Archives
"Si nous sommes tous les trois ici, alors que nous avons des opinions divergentes, pour dire que c'est inacceptable, c'est que c'est vraiment un scandale démocratique", a déclaré à la presse Nicolas Dupont-Aignan, en compagnie de Benoît Hamon et Jean-Christophe Lagarde.
Pour les candidats, plusieurs formats étaient possibles: tirer au sort les participants, commencer les débats plus tôt, vers 20H15, ou organiser un rendez-vous à douze comme cela avait été fait par France 2 lors du premier débat télévisé de la campagne.
"Alors que dans ce scrutin les Français se décident la dernière semaine, nous invisibiliser c'est un coup politique considérable", a soutenu Benoît Hamon à l'AFP, visiblement dépité.
Jean-Christophe Lagarde, tête de liste UDI pour les européennes, à Paris le 25 avril 2019
AFP/Archives
Les candidats ont également exigé la présence des têtes de listes de LREM (Nathalie Loiseau), RN (Jordan Bardella) et LR (François-Xavier Bellamy) remplacées dans cet exercice par les chefs de leurs partis.
"Ils ont peur que leurs candidats ne soient pas à la hauteur ?", ont interrogé les responsables politiques.
La chaîne a déclaré mardi avoir respecté les conditions d'équité prescrites par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) qui se basent notamment sur le nombre de soutiens de parlementaires, l'implication dans la campagne et les intentions de vote.
Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».
Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.
A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.
Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.