Hamon: le gouvernement “ferme les portes de l’université” aux bacs pro et technologiques

Hamon: le gouvernement “ferme les portes de l’université” aux bacs pro et technologiques

Benoît Hamon a estimé lundi que le gouvernement, qui "ne veut pas investir" dans l'enseignement supérieur, instaure une ...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Benoît Hamon a estimé lundi que le gouvernement, qui "ne veut pas investir" dans l'enseignement supérieur, instaure une "sélection à l'entrée" de l'université, "décourage" et "ferme les portes de l'université" aux étudiants issus des filières professionnelles et technologiques.

Les lycéens de terminale découvraient lundi la nouvelle plateforme d'inscription pour les études post-bac, Parcoursup, qui succède à la très critiquée APB, enterrée cet automne pour avoir laissé trop de jeunes sur le carreau.

"Le système du tirage au sort ne satisfaisait personne, la question c'est +par quoi le remplace-t-on ? On le remplace par la sélection à l'université. Les prérequis, c'est de la sélection (...) à l'entrée", a déclaré l'ancien ministre de l'Education Benoît Hamon sur France Inter.

"Aujourd'hui, décourage-t-on des étudiants d'entrer à l'université ? oui. Ceux qui seront dans des villes moyennes, ceux qui ont un bac technologique, un bac professionnel, ceux-là seront découragés de poursuivre leurs études", a estimé l'ancien candidat PS à la présidentielle et fondateur du mouvement "Générations".

Si le fonctionnement du système universitaire pose des problèmes, "la réponse ne peut pas être: on ferme les portes de l'université à ceux dont on pense qu'ils vont échouer. Tous les bacheliers professionnels, technologiques, ne sont pas voués à échouer dans l'enseignement supérieur".

"Un grand pays doit pouvoir investir dans l'avenir, dans l'intelligence (...) Il faudrait à l’université française, il y a consensus de la communauté de la recherche et de l'enseignement supérieur, 5 milliards d'euros sur les cinq ans qui viennent. Le gouvernement va y consacrer 1 milliard d'euros, c'est à dire cinq fois moins", a-t-il déploré.

"Parce qu'il ne veut pas investir, (le gouvernement) renonce à y faire entrer des étudiants supplémentaires", a-t-il jugé.

"Sachez, si vous êtes en bac pro ou en bac technologique, que ce gouvernement est en train de vous fermer les portes de l'enseignement supérieur", a insisté M. Hamon.

"C'est l'exact contraire de la promesse qui était celle d'Emmanuel Macron d'encourager la jeunesse", a-t-il conclu.

Dans la même thématique

Hamon: le gouvernement “ferme les portes de l’université” aux bacs pro et technologiques
4min

Politique

Motion de censure : « Il ne fallait pas attendre les dernières 48 heures » pour qu’un dialogue puisse s’établir entre le gouvernement et les députés, tacle Frédéric Valletoux

Ce mardi, Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne, ancien ministre de la Santé, était invité de la matinale de Public Sénat. Au lendemain de l’engagement de la responsabilité du gouvernement par Michel Barnier, et à la veille du vote d’une motion de censure, il est revenu sur la méthode adoptée par le Premier ministre depuis sa nomination. Il pointe notamment un manque de dialogue entre les députés du socle commun et le gouvernement.

Le

FRA – ASSEMBLEE – SEANCE PUBLIQUE PLFSS
5min

Politique

Motion de censure, budget 2025 : que va-t-il se passer après le recours de Michel Barnier au 49.3 ?

Ce 2 décembre, le Premier ministre a engagé la responsabilité de son gouvernement en déclenchant l’article 49.3, lors du vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale. La chute du gouvernement Barnier semble proche, avec le vote d’une motion de censure attendu en milieu de semaine. Le point sur le calendrier de ces prochains jours, à haut risque pour l’exécutif.

Le

France Politics
7min

Politique

Recours 49.3 : un gouvernement de « front républicain » peut-il succéder à Michel Barnier ?

Michel Barnier s’est finalement résolu à déclencher le 49.3 sur le budget de la Sécurité sociale. Le gouvernement pourrait donc chuter dès mercredi, car malgré les concessions faites au RN, Marine Le Pen a confirmé que son camp se joindrait aux voix de la gauche lors de l’examen de la motion de censure du NFP. Pointée du doigt par le camp macroniste, la gauche refuse d’assumer toute part de responsabilité dans cette situation d’instabilité et prépare l’après Barnier.

Le