Selon un sondage Ifop, seuls 44 % des électeurs français prévoient de se rendre aux urnes le 9 juin. Dans un scrutin européen marqué par l’abstention, le vote des jeunes sera particulièrement scruté. En 2019, leur mobilisation tardive avait fait grimper le vote écologiste. Feront-ils mentir les sondages en 2024 ?
Hamon met en garde Montebourg et Mélenchon contre “l’euroscepticisme”
Par Public Sénat
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Benoît Hamon, candidat à la primaire de la gauche, a mis en garde lundi Jean-Luc Mélenchon et Arnaud Montebourg contre "l'euroscepticisme" qui, s'il était "entretenu", pourrait inciter les électeurs de gauche à "aller voter Front national" lors de l'élection présidentielle.
Interrogé en marge d'une rencontre avec l'ancien ministre des Finances grec Yanis Varoufakis, M. Hamon a appelé à "faire attention à ne pas tomber du mauvais côté de la force".
"On commence par dire que l'euro ce n'est plus possible, demain on remet en cause les frontières... Je ne sais pas où ça s'arrête", a déploré M. Hamon. "Je pense que Jean-Luc (Mélenchon), comme Arnaud (Montebourg), comme d'autres, sont solides sur leurs convictions, mais il faut faire attention que les concepts que l'on manipule ne conduisent pas à ce que nos électeurs choisissent d'aller voter Front national au motif que l'on aurait entretenu une forme d'euroscepticisme", a poursuivi le député des Yvelines, jugeant "important de redire qu'aujourd'hui on peut être dans la coopération en Europe et dans le progrès social à la fois".
"Je ne veux pas être un de ceux qui ferment la porte et éteignent la lumière en disant +l'Europe c'est terminé+. Je ne briserai pas le projet européen", a encore assuré l'ancien ministre de l’Éducation, à l'issue d'un déjeuner avec M. Varoufakis.
L'ancien ministre grec, pourfendeur iconoclaste de l'austérité en Europe, est aujourd'hui à la tête de DIEM 25, un "mouvement pour la démocratie en Europe" qui plaide pour "la création d'une internationale progressiste", opposée à "l'internationale nationaliste".