Avancer. Après son discours d’investiture dimanche à la Mutualité (voir notre article), Benoît Hamon organise sa campagne. Il va dévoiler dans les jours qui viennent son nouvel organigramme – exercice délicat – dont les membres se retrouveront dans son nouveau QG du Xe arrondissement de Paris.
Aux groupes socialistes de l’Assemblée nationale et du Sénat, il a proposé mardi matin de mettre en place un « conseil parlementaire ». Il s’agit pour lui de s’appuyer sur l’expertise des députés et sénateurs. Les deux présidents de groupes, Olivier Faure et Didier Guillaume, qui était le directeur de campagne de Manuel Valls, présideront ce conseil.
« On a rassemblé à une époque de Michel Rocard aux communistes de Georges Marchais »
« On a des parlementaires qui sont à la fois des politiques et des techniciens. Je leur propose de constituer un conseil parlementaire qui se réunira toutes les semaines, qui aura pour double objectif de faire remonter la réalité du terrain, la perception de la campagne, ce qu’il faut parfois corriger (…) et profiter de l’expertise qui est la leur dans des domaines où il me revient maintenant de dire comment un projet politique se transforme en programme et en action gouvernementale. Et je veux leur parler des premiers textes de loi sur lesquels je souhaite que nous soyons prêts avant mai pour pouvoir gouverner et exercer le pouvoir dans les meilleures conditions qui soit dans le deuxième semestre 2017 » a expliqué Benoît Hamon à Public Sénat avant la réunion de groupe (voir la première vidéo, images : Samia Dechir).
A quels sénateurs pense-t-il ? « Tout ceux qui voudront, je ne trie pas » lance le candidat. Pour Benoît, il s’agit d’ouvrir « les portes du bateau », comme le dit un proche. Mais pourra-t-il rassembler des communistes aux vallsistes ? « On a rassemblé à une époque de Michel Rocard aux communistes de Georges Marchais, à Jean-Pierre Chevènement au PS. On a fait des rassemblements sur les questions de valeur ou d’un agenda des réformes qui réunissaient toute la gauche » rappelle Benoît Hamon. « Sans rassemblement, il n’y a pas le Front populaire, il n’y a pas le programme commun, il n’y a pas la gauche plurielle. Pourtant les familles étaient différentes, chahuteuses, avec des controverses extrêmement fortes » Aux yeux de Benoît Hamon, les différences d’aujourd’hui ne sont pas plus insurmontables que celles d’hier.
Hamon : « On a rassemblé à une époque de Michel Rocard aux communistes de Georges Marchais »