Hamon ou Valls, l’heure du verdict pour le candidat du PS à la présidentielle
La participation s'annonçait en nette hausse dimanche soir pour le second tour de la primaire organisée par le PS, où Benoît Hamon, qui fait...
Par Jérémy MAROT et Baptiste PACE
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La participation s'annonçait en nette hausse dimanche soir pour le second tour de la primaire organisée par le PS, où Benoît Hamon, qui fait figure de favori, et Manuel Valls se disputent le droit de porter les couleurs socialistes à la présidentielle.
Les 7.530 bureaux de vote ont fermé à 19H00. M. Hamon, 49 ans, et M. Valls, 54 ans, ont chacun voté dans leur fief francilien: Trappes pour le député des Yvelines, Évry pour celui de l'Essonne.
Dimanche, à 17H00, selon des chiffres portant sur 75% des bureaux de vote, 1.306.852 électeurs s'étaient déplacés, soit une hausse de 22,8% par rapport au premier tour à la même heure, a annoncé Christophe Borgel, député (PS) et président du Comité d'organisation de la primaire.
Les premiers résultats sont attendus vers 20h30. Une photo de famille entre les deux finalistes est prévue à 21h45, à moins d'un résultat extrêmement serré.
Manuel Valls s'apprête à déposer son bulletin dans l'urne à Évry le 29 janvier 2017, en compagnie du maire de la ville Francis Chouat
AFP
À Marseille, Pierre a voté "Valls, par fidélité". Mais "la présidence, c'est foutu": "En aucun cas il va passer, alors je voterai Macron, mais ne comptez pas sur moi pour voter Fillon", prévient-il.
À Rennes, Thérèse, 60 ans, salariée de l'agroalimentaire venue avec son petit-fils, a déposé un bulletin "Hamon", "quasiment certaine qu'il peut l'emporter ce soir" mais pour la présidentielle, elle a "plus de doutes".
Benoît Hamon vote le 29 janvier 2017 à Trappes
AFP
Pour éviter la cacophonie du premier tour sur le nombre réel de votants, qui avait alimenté les soupçons d'une participation gonflée, M. Borgel a promis "une très grande vigilance". À la tombée des premiers résultats partiels dans la soirée, les médias auront accès à la salle où remontent les informations des bureaux de vote.
Car le bon déroulement du scrutin et le niveau de participation sont un enjeu crucial.
Après seulement 1,6 million de votants au premier tour (soit un million de moins qu'en 2011), la participation totale pourrait être comprise entre 1,9 et 2,1 millions de votants, selon l'institut Elabe pour BFMTV, soit moitié moins que pour la primaire de la droite en novembre.
M. Valls a besoin d'un sursaut de participation pour renverser une dynamique qui ne lui est pas favorable, comme en témoigne la différence d'ambiance et d'affluence dans les meetings de l'entre-deux-tours.
Le duel Hamon-Valls pour représenter le PS
AFP
L'ex-Premier ministre, distancé par le "frondeur" Hamon au soir du premier tour (31,5% contre 36%), n'a obtenu que le soutien des "petits" candidats, la radicale de gauche Sylvia Pinel et l'écologiste Jean-Luc Bennahmias (3% à eux deux) et indirectement celui de l'autre écologiste, François de Rugy (3,8%), qui "a exclu de voter Hamon".
Vincent Peillon (6,8%) est resté neutre et M. Valls n'a pas pu compter non plus sur le soutien de François Hollande, qui ne votera pas plus ce dimanche que le précédent à cette primaire.
- Gauches irréconciliables ou pas -
Pour combler son retard, M. Valls a mis en avant son "expérience" et sa "crédibilité" face à "l'illusion" que serait le revenu universel de son adversaire.
À l'inverse, M. Hamon, porteur d'un projet social et écologiste vers "un futur désirable", a engrangé le renfort du troisième homme du premier tour, Arnaud Montebourg (17,5%), et celui de Martine Aubry.
Dans cette campagne présidentielle riche en rebondissements, comme le démontre encore l'affaire Fillon, les deux prétendants veulent démentir le scénario écrit d'une défaite au printemps.
Une forte participation au second tour de la primaire renforcerait également la légitimité du candidat PS par rapport aux deux autres principaux candidats de gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon et M. Macron, loin devant dans les sondages.
Cela rendrait aussi moins difficile le rassemblement d'un PS divisé. D'autant que la bonne tenue du débat télévisé, où les deux candidats ont affiché mercredi leurs fortes divergences de manière courtoise, a tranché avec les attaques des jours précédents, sur la laïcité notamment.
"Les gauches ne sont pas irréconciliables", a jugé un député aubryste au vu de ce débat.
Même si des députés de l'aile droite du PS pourraient individuellement rallier Emmanuel Macron, M. Valls et ses proches semblent décidés à respecter le résultat. "Je ne pourrai pas défendre (le) programme" de M. Hamon, "mais je serai loyal parce qu'il y a des règles pour la primaire, je m'effacerai", a dit vendredi l'ex-Premier ministre.
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