Benoît Hamon, arrivé en tête au premier tour de la primaire socialiste élargie devant Manuel Valls, a salué dimanche soir "un message clair d'espoir et de renouveau", appelant "à amplifier la mobilisation" au second tour.
"Il s'agit maintenant d'amplifier la mobilisation qui s'est opérée lors de ce premier tour, de lui donner davantage de force", a-t-il ajouté, après avoir remercié "très sincèrement" Arnaud Montebourg de son soutien.
Programme de Benoît Hamon
AFP
"C'est ce soir une première étape. Je reçois cette confiance avec responsabilité, gravité, mais aussi beaucoup d'enthousiasme", a-t-il dit depuis la péniche en bord de Seine où s'étaient rassemblés ses soutiens.
"J'y vois les premières briques à partir desquelles nous allons reconstruire davantage que la gauche", a-t-il ajouté.
"Les électeurs de gauche, c'est ma conviction, ont voté par conviction et pas par résignation", a-t-il estimé. "Ils ont donc décidé de faire de la question sociale et de la question écologique les deux termes d'un nouveau projet qui se tourne vers le futur, pas l'un ou l'autre, mais l'un avec l'autre".
Benoît Hamon s'est dit convaincu "qu'il faut en finir avec les vieilles recettes, la vieille politique, ces vieilles solutions qui ne marchent plus".
Au préalable, M. Hamon avait adressé "un message d'amitié à Arnaud" Montebourg, soulignant qu'il "partage beaucoup des combats et des valeurs qui sont les siens depuis longtemps".
Après sa déclaration, le candidat a pris le temps de se poser, discutant avec des jeunes militants, en buvant un verre.
Alors que Sébastien Lecornu est entré hier à Matignon, une enquête Toluna-Harris Interactive révèle que seul un tiers des Français lui accordent leur confiance en tant que nouveau Premier ministre.
En succédant à François Bayrou à Matignon, le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu hérite d’une crise politique et sociale. Mais il va également devoir faire face à un dossier institutionnel à haut risque, celui de la Nouvelle-Calédonie. Lors de son passage au ministère des Outre-Mer entre 2020 et 2022, les indépendantistes lui avaient reproché d’avoir maintenu la date du troisième référendum d’autodétermination, mais également sa proximité avec les loyalistes.
Les parlementaires LR veulent négocier avec le Premier ministre et les autres partis du socle commun un « contrat de gouvernement », autour de quelques priorités, avant toute entrée dans la future équipe ministérielle. Sur certains sujets, des LR sont prêts à évoluer et à arrondir les angles.
Alors que le premier ministre va recevoir les responsables socialistes, le PS fait monter la pression et demande à Sébastien Lecornu de se positionner sur leur contre-budget, insistant sur la question du déficit, de la taxation des hauts patrimoines et le pouvoir d’achat. Sur la taxe Zucman, ils sont prêts à lâcher le principe, à condition qu’une autre solution rapporte autant.