Hamon structure son mouvement, rebaptisé “Générations”

Hamon structure son mouvement, rebaptisé “Générations”

Benoît Hamon a posé samedi au Mans les fondations de son mouvement, rebaptisé "Générations", avec l'ambition d'en faire "la première force de...
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Par Stéphanie LEROUGE

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Benoît Hamon a posé samedi au Mans les fondations de son mouvement, rebaptisé "Générations", avec l'ambition d'en faire "la première force de progrès" en France, autour du triptyque "démocratie, écologie, justice sociale".

"Nous sommes le mouvement Générations. Nous sommes le monde où quatre générations coexistent. Nous sommes le mouvement qui réunit ces générations et pense aux générations futures", a clamé l'ancien candidat socialiste à la présidentielle devant quelque 2.000 personnes, dont des représentants des autres partis de gauche, au Palais des Congrès du Mans.

L'ancien ministre de l'Education avait lancé son mouvement le 1er juillet, annonçant dans le même temps son départ du Parti socialiste. Depuis, plus de 550 comités locaux se sont créés, et plus de 42.000 personnes ont rejoint le mouvement, selon son bras droit, le député européen Guillaume Balas.

Ne cherchant pas à occulter son faible score à la présidentielle -6,36%-, M. Hamon a exprimé à la tribune son ambition de voir Générations "devenir la première force de progrès en France", "un mouvement politique qui a vocation à occuper une place centrale dans la gauche française".

L'ancien candidat à la présidentielle PS Benoît Hamon au Mans, le 2 décembre 2017
L'ancien candidat à la présidentielle PS Benoît Hamon au Mans, le 2 décembre 2017
AFP

Dans la perspective des européennes de 2019, "nous incarnerons (...) un bloc qui est un bloc européen, transnational, socialiste, écologiste, progressiste et qui vise à être la principale force en Europe dans les prochaines années", a-t-il affirmé.

"Nous refusons l’Europe sans politique défendue par les néo-libéraux, mais aussi la politique hors de l’Europe des nationalistes. Nous leur opposerons un bloc progressiste européen", a insisté M. Hamon, qui travaille à la constitution de ce bloc avec l'ancien ministre des Finances grec Yanis Varoufakis, fondateur de Diem25.

- "Destin commun" avec les écologistes -

La charte fondatrice du mouvement repose sur cinq piliers -égalité, démocratie, écologie, justice sociale, internationalisme. Les militants de "Générations" l'ont longuement amendée, puis approuvée, au cours de l'après-midi.

Une coordination politique provisoire de trente membres a été présentée, qui sera assistée d'un conseil des adhérents -également de trente membres- tirés au sort.

La coordination politique comprend des socialistes, comme l'ancienne ministre de la Famille Dominique Bertinotti, les anciens députés Barbara Romagnan et Pascal Cherki, l'ancien maire de Toulouse Pierre Cohen. Y figurent aussi des écologistes, avec qui M. Hamon est déjà allié au sein du conseil régional d'Ile-de-France: le conseiller de Paris Yves Contassot, les conseillers régionaux Pierre Serne et Claire Monod, l'ancien candidat à la présidentielle Noël Mamère.

"Benoît Hamon a dit pendant la présidentielle: +je ne serai plus jamais socialiste sans être écologiste+. Nos destins sont désormais communs", a assuré M. Mamère à la tribune.

Egalement présente, l'ancienne ministre écologiste du Logement Cécile Duflot est montée sur scène pour applaudir Benoît Hamon à la fin de son discours. L'éphémère candidat à la présidentielle Yannick Jadot, qui a pris ses distances avec M. Hamon depuis le 1er juillet, était en revanche absent.

Dans l'assistance se trouvaient aussi le député communiste Sébastien Jumel, les Insoumis Bastien Lachaud, député, et Manuel Bompard.

"On accueille positivement le fait que le camp de ceux qui défendent des idées de progrès social, d'écologie, de partage des richesses, s'élargisse", a réagi auprès de la presse M. Bompard. L'ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon a cependant noté sur la question européenne des "choses un peu contradictoires", entre "le fait que la question du plan B ne se poserait même pas (comme l'a dit M. Mamère, ndlr) et le fait qu'à un moment, si on ne peut pas changer les choses dans le cadre des traités, il faudrait sortir du jeu".

Dans son discours, M. Hamon avait affirmé que le bloc progressiste devrait dire avant les élections "quelles sont nos attentes, quelles sont nos stratégies, qu'accepterons-nous et quand nous retirerons-nous du jeu".

Le député socialiste Luc Carvounas, seul candidat déclaré jusqu'alors au poste de premier secrétaire du PS, et secrétaire national du parti en charge des relations extérieures, est passé dans l'après-midi.

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