Hamon sur Valls: « il rompt le serment pris devant les électeurs »
Benoît Hamon, candidat socialiste à l'élection présidentielle, a déploré jeudi la rupture de "serment" de son adversaire à la...

Hamon sur Valls: « il rompt le serment pris devant les électeurs »

Benoît Hamon, candidat socialiste à l'élection présidentielle, a déploré jeudi la rupture de "serment" de son adversaire à la...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Benoît Hamon, candidat socialiste à l'élection présidentielle, a déploré jeudi la rupture de "serment" de son adversaire à la primaire Manuel Valls, qui a déclaré qu'il ne parrainerait pas sa candidature.

"Il rompt le serment qu'il a pris devant les électeurs", a dit l'ancien ministre de l'Education dans une interview au Parisien.

"J'ai une légitimité démocratique et politique. J'entends le sanglot de ceux qui ont perdu, mais ce n'est plus à mon agenda. Ma seule préoccupation est de parler aux électeurs de gauche", a-t-il affirmé.

"Je veux qu'ils submergent le calcul de ceux qui pensent au coup d'après et qui, en clair, ne veulent pas que je gagne l'élection présidentielle", a encore dit M. Hamon.

Que Manuel Valls rompe l'engagement pris devant les électeurs, "c'est une constatation. Mais sous ce quinquennat, il y a eu beaucoup de manque de respect de la parole donnée, du vote des congrès et de la solidarité. Donc je ne vais pas prendre position pour l'un par rapport à l'autre", a pour sa part réagi le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis.

"Je rappelle au passage que Benoît Hamon a ourdi une motion de censure contre son propre gouvernement. Je ne l'ai pas condamné à l'époque. Je prends tout cela comme des analyses ou des prises de positions, mais j'estime nécessaire de se rassembler derrière le candidat socialiste", a-t-il ajouté sur Radio Classique.

Manuel Valls, battu au deuxième tour de la primaire PS élargie par Benoît Hamon, a déclaré mardi à Paris Match qu'il ne pouvait pas "apporter (s)on parrainage à Benoît Hamon". Après le ralliement des Ecologistes, "je ne pourrais pas assumer autant de contradictions", dit-il à l'hebdomadaire.

M. Valls s'était engagé comme le reste des participants à soutenir le vainqueur de la primaire quel qu'il soit.

L'ancien Premier ministre a en revanche démenti une information de presse selon laquelle il appellerait à voter pour Emmanuel Macron avant le premier tour de la présidentielle.

"On ne peut pas reprocher à un candidat de gauche d'avoir des marqueurs de gauche", a encore déclaré M. Hamon, qui a écarté l'hypothèse de la survie du Parti socialiste divisé.

"Ce n'est pas la question qui est posée dans cette campagne. Je suis candidat à l'élection présidentielle", a-t-il répondu.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Hamon sur Valls: « il rompt le serment pris devant les électeurs »
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le