Benoît Hamon a entamé vendredi à Rennes un déplacement de plusieurs jours dans l'Ouest afin de se confronter à la "réalité vécue" et montrer qu'il a dans la poche de son costume d'éventuel président une "feuille de route" crédible.
De Rennes à Bordeaux dimanche, le candidat socialiste passera par Guérande, Angers ou Angoulême, afin de se frotter "à la réalité parfois difficile de la vie des gens".
"Je préfère rencontrer cette réalité-là aussi, plutôt que de se contenter de raconter des histoires dans des meetings", "dans une posture très césariste", a poursuivi M. Hamon, lors de la visite du chantier du métro à Rennes.
Le député des Yvelines, en grande difficulté dans les sondages qui le placent en cinquième position du premier tour, loin du carré de tête, a martelé qu'il était "prêt à être président de la République".
"Quand vous vous engagez dans une élection présidentielle, ce n'est pas juste pour faire une campagne et en être content. C'est pour diriger un pays. Et pour diriger ce pays, il faut avoir une feuille de route et pas une feuille blanche - avec des objectifs, une chronologie", a-t-il souligné.
Benoît Hamon, le 14 avril 2017 à Rennes
AFP
Ces visites de terrain, qui se poursuivront lundi et mardi dans le Sud-Ouest jusqu'à un grand meeting à Toulouse mardi soir, permettent "d'étalonner ce qu'on propose avec la réalité vécue".
Prédisant que le 8 mai, au lendemain du deuxième tour, "le souvenir des grands meetings va vite s'effacer pour rentrer dans le dur", M. Hamon entend montrer que son programme apporte une réponse adaptée à la situation du pays.
"Il y a des mots dont on dit qu'ils chantent plus qu'ils ne parlent. Moi j'entends beaucoup de chansons dans la campagne présidentielle, ce serait bien qu'à un moment on revienne un peu à des choses" concrètes, a-t-il dit, en frappant son poing dans la paume de sa main.
"La réalité c'est quand on se cogne, et je ne voudrais pas qu'on se cogne trop le 8 mai", a-t-il insisté.
"Il ne faudra pas découvrir que c'est plus difficile que prévu. Moi, je me suis préparé à diriger ce pays", a-t-il encore assuré, avant de réunir quelque 4.000 personnes dans la soirée à Rennes.
Il y a fustigé ses principaux concurrents, s'en prenant notamment à Emmanuel Macron, accusé de céder à la "tentation réactionnaire" et taxé de versatilité sur le "droit de vote des étrangers" ou "la colonisation", à la fois "tic et tac, c'est à dire un clignotant", "chapi et chapo".
"Quelle sera la vérité de l'homme le 8 mai" s'il est élu président, "sera-t-il tic ou tac?", s'est interrogé avec ironie le candidat socialiste, qui a par ailleurs demandé à la salle de "ne pas siffler" Jean-Luc Mélenchon, en dépit de "désaccords".
Le candidat socialiste a aussi marqué longuement sa différence avec le leader de La France insoumise, actuellement porté par des sondages favorables, sur la question de l'Europe.
"Jamais je ne ferai porter la responsabilité à la gauche française d'être celle qui organise la dislocation et la fin de l'Europe", a-t-il assuré, en fustigeant le projet de M. Mélenchon d'intégration de la France à l'Alliance bolivarienne, "pas sérieux".
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