Harcèlement au MJS : Laurence Rossignol, « troublée » que l’affaire ne soit pas remontée jusqu’à elle

Harcèlement au MJS : Laurence Rossignol, « troublée » que l’affaire ne soit pas remontée jusqu’à elle

Référente au Parti socialiste en matière de protection des femmes, la sénatrice Laurence Rossignol « veut comprendre » comment les accusations d’agressions sexuelles au sein du Mouvement des jeunes socialistes ne sont pas sorties au grand jour plus tôt.
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Les révélations de Libération sur Thierry Marchal-Beck, l’ancien président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), accusé d’agressions sexuelles par au moins huit femmes, fait réagir Laurence Rossignol. Invitée de l’émission Parlement Hebdo sur Public Sénat et LCP-AN, l’ancienne ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, toujours très investie sur ces questions, se dit « troublée ».

« Comment est-ce possible que ce ne soit jamais remonté jusqu’à mes oreilles […] Je veux comprendre », réagit la sénatrice, stupéfaite, qui veut faire la lumière sur cette affaire pour qu’elle ne se reproduise plus.

« On a tous un problème qui est une espèce de corporatisme »

La sénatrice, qui a discuté avec plusieurs membres de la direction collégiale du parti, est ébahie que l’affaire ne se soit pas ébruitée avant les révélations de Libération. « Comment est-ce possible que des comportements de ce type, qu’un individu soumette des femmes autour de lui, qu’elles conservent ça pour elles-mêmes, ou que ceux à qui elles en parlent, ne puissent parler ? »

Avant qu’une sorte d’enquête interne ne soit mise sur pied, Laurence Rossignol, qui refuse d’être « la bœuf-carotte de cette affaire », songe à plusieurs pistes d’explication. « On a tous un problème qui est une espèce de corporatisme », considère-t-elle. « Je pense qu’il y a probablement des gens qui n’ont pas mesuré, non pas su comment faire. »

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