Harcèlement de rue : « C’est très compliqué » à définir, reconnaît Marlène Schiappa

Harcèlement de rue : « C’est très compliqué » à définir, reconnaît Marlène Schiappa

Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, était ce lundi l’invitée de L’Epreuve de vérité sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Les Echos et Radio Classique. Interrogée sur le futur projet de loi du gouvernement sur les violences faites aux femmes et la volonté d’instaurer des amendes pour […]
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Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, était ce lundi l’invitée de L’Epreuve de vérité sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Les Echos et Radio Classique.

Interrogée sur le futur projet de loi du gouvernement sur les violences faites aux femmes et la volonté d’instaurer des amendes pour lutter contre le harcèlement de rue, elle a reconnu qu’il était « très compliqué » de définir ce qu’est l’outrage sexiste.

Elle a demandé à un groupe de 5 parlementaires transpartisan de « plancher » sur le sujet en menant des auditions. « Nous allons créer un délit d’outrage sexiste qui pourra être verbalisé par les forces de l’ordre » assure-t-elle. « Les députés recommandent une amende de classe 4, soit une fourchette entre 90 et 750 euros, selon que vous payez immédiatement ou pas, que ce soit minoré, majoré, etc », souligne-t-elle. Elle souligne aussi « la valeur pédagogique » de la loi, au-delà de son application. Celle-ci « sera la priorité de la police du quotidien ». Les lieux visés seront « les abords des gares » et « les centres-villes ».

Egalité salariale entre les femmes et les hommes

Autre sujet porté par Marlène Schiappa : l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. « On va tout faire pour gagner deux siècles » explique-t-elle, alors que le World économic forum « a calculé que l’égalité, au niveau mondial, serait atteinte en 2234 » si on ne fait rien.

L’exécutif n’entend cependant pas faire de nouvelle loi spécifique, mais plutôt appliquer les textes existants et jouer sur les multiples causes du problème : « Les ruptures de carrière pour les femmes », la question du « congé paternité », pour lequel il faut « budgéter » son rallongement, avant toute décision. « Le levier peut être aussi l’augmentation de l’indemnité » souligne la secrétaire d’Etat. Il y aussi l’idée de la transparence sur les salaires, « une mesure qu’on est en train d’investiguer ». « L’idée, c’est d’avoir les écarts de salaire en pourcentage » précise Marlène Schiappa. Le gouvernement entend aussi « renforcer les contrôles aléatoires ». Reste à voir si tout cela sera suffisant pour « gagner deux siècles ».

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