Heures sup défiscalisées: Valls en précise les modalités

Heures sup défiscalisées: Valls en précise les modalités

Le candidat à la primaire de la gauche Manuel Valls a précisé mercredi les modalités de sa proposition de défiscaliser de nouveau...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le candidat à la primaire de la gauche Manuel Valls a précisé mercredi les modalités de sa proposition de défiscaliser de nouveau des heures supplémentaires, en défendant également celle d'un service civique obligatoire pour que "la Nation retrouve du sens".

Invité de RTL, l'ancien Premier ministre a jugé que sa proposition de rétablir la défiscalisation des "heures sup", une mesure prise par Nicolas Sarkozy mais abrogée par François Hollande, coûterait quelque 4 milliards d'euros et serait instaurée en deux temps.

"Je veux rétablir cette mesure parce qu'il y a eu un sentiment de frustration, de sentiment au fond qu'on ne prenait pas en compte ceux qui travaillaient davantage", a-t-il justifié.

"Je veux rétablir cette mesure en commençant par une exonération des cotisations sociales c'est à dire concrètement en augmentant le salaire net des travailleurs, ça c'est un coût de 2,5 milliards d'euros, avant la défiscalisation à proprement parler, ça c'est un coût de 1,5 milliard", a-t-il dit.

Soit les mêmes principes que les heures supplémentaires sous Nicolas Sarkozy. Seule différence proposée par Manuel Valls: un plafond au-delà duquel les heures sup ne seraient plus défiscalisées "qui pourrait être fixé par exemple à 5.000 ou 6.000 euros". Et cela afin que "cette mesure bénéficie d'abord à ceux qui en ont le plus besoin et pour éviter les abus", a plaidé l'ex-Premier ministre.

L'ex-Premier ministre a expliqué ce changement de cap mercredi soir sur TF1. "On peut changer d'avis, il faut écouter les salariés (...) qui ont dit +on a perdu du pouvoir d'achat+", a fait valoir M. Valls. "Je ne crois pas que la politique ce soit le sectarisme", a-t-il ajouté.

"Sur cette mesure, oui je crois qu'il faut y revenir. Je crois que c'est une mesure de bon sens, de justice", a-t-il martelé.

Sur RTL, M. Valls a aussi détaillé sa promesse d'instaurer un service civique obligatoire de six mois, qui aurait lieu "à partir de 16-18 ans" et "jusqu'à 25 ans".

Il sera bien obligatoire, même si "je crois qu'il faut passer avec la méthode et les phases nécessaires, à cette phase obligatoire", selon le candidat

"Ce dont nous avons le plus besoin c'est que la Nation retrouve du sens. Ce qui manque dans ce pays c'est de la confiance en soi-même, de la fierté (...) Il faut faire sens, il faut faire France", a-t-il souhaité.

Dans la même thématique

Paris: Designation Bureau Assemblee Nationale
6min

Politique

Ingérences étrangères : quelles sont les règles qui s’appliquent aux élus ?

Les élus sont souvent une cible privilégiée pour les ingérences étrangères. Si les atteintes à la probité existent, les formes d’influences sont diverses et se renouvellent. Après l’adoption de la loi sur les ingérences étrangères le 5 juin dernier, retour sur les règles s’appliquant aux élus pour prévenir les ingérences.

Le

France Europe Election
5min

Politique

Au Parlement européen, Jordan Bardella peine à se « normaliser »  

A la tête des Patriotes, le troisième groupe le plus important numériquement au Parlement européen et désormais membre de la prestigieuse commission des affaires étrangères, Jordan Bardella entend poursuivre à Strasbourg sa stratégie de « normalisation ». Une stratégie compromise cependant par le « cordon sanitaire » des partis pro-européens contre l’extrême-droite et par certaines personnalités embarrassantes au sein de son camp.

Le

LEGISLATIVES FRANCE : 2ND TOUR SOIREE ELECTORALE PS
5min

Politique

Lettre d’Olivier Faure au Conseil d’Etat : « Un message politique, plus qu’un recours contentieux », explique Paul Cassia  

Le 24 juillet, Olivier Faure a adressé à Didier Roland-Tabuteau, vice-président du Conseil d’Etat, un courrier pour alerter la juridiction administrative sur l’exercice du pouvoir réglementaire par le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal. Si cette lettre interroge les diverses nominations à effet différé qui ont eu lieu au cours des deux derniers mois, elle constitue en réalité davantage un message politique qu’un véritable recours contentieux.

Le