On n'attendait plus qu'elle: Anne Hidalgo a officialisé samedi, à deux mois des municipales, sa candidature à un deuxième mandat à la mairie de...
Par Ambre TOSUNOGLU
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
On n'attendait plus qu'elle: Anne Hidalgo a officialisé samedi, à deux mois des municipales, sa candidature à un deuxième mandat à la mairie de Paris avec la volonté de mettre l'écologie au coeur de son projet.
Fin décembre, elle ne cachait pas son impatience à descendre dans l'arène, et confiait à l'AFP avoir "hâte". Pour autant, l'élue socialiste est la dernière à se lancer, suivant jusque-là à distance et avec une certaine gourmandise les premiers pas parfois hasardeux de ses concurrents, notamment à LREM, minée par la rivalité interne entre Benjamin Griveaux et Cédric Villani.
"Oui. Je suis candidate à un nouveau mandat de maire de Paris. Cette ville que j'aime, qui me passionne, à laquelle je consacre une grande partie de ma vie", souligne Mme Hidalgo samedi dans les colonnes du Parisien, mettant fin à un secret de polichinelle.
"Je souhaite poursuivre l'action engagée en 2001 et amplifiée en 2014. C'est désormais une course contre la montre. Nous avons dix ans pour agir face à l'urgence climatique", ajoute celle qui fut l'adjointe de Bertrand Delanoë avant de lui succéder dans une ville où la gauche est au pouvoir depuis dix-neuf ans.
Elle assure aussi qu'elle ne sera "pas candidate à la présidentielle de 2022" si elle est réélue, alors que certains adversaires la soupçonnent de vouloir se servir de Paris comme d'un tremplin pour l'Elysée.
Le Premier ministre Edouard Philippe et la maire de Paris Anne Hidalgo devant la maquette du futur village olympique le 4 novembre 2019 à Saint-Ouen
POOL/AFP
Pour le scrutin municipal, annoncé plus incertain que jamais par les analystes, Mme Hidalgo, 60 ans, fait pour l'instant la course en tête. Dans un sondage Ifop commandé par l'équipe de Cédric Villani, elle devance, avec 22,5% des intentions de vote, le candidat LREM Benjamin Griveaux (17%), la LR Rachida Dati (17%), le dissident Cédric Villani (14%) et l'écologiste David Belliard (12,5%).
Candidate jusqu'ici dans le XVe arrondissement, elle sera cette fois en deuxième position dans le XIe arrondissement, où se présente également son allié de la majorité sortante, le candidat EELV David Belliard. Un choix qui n'est pas du goût de l'entourage de l'écologiste.
- Faire la différence d'entrée -
Autre nouveauté: celle qui est toujours socialiste, est soutenue cette fois par la plateforme "Paris en Commun" qui englobe socialistes, élus de Générations, communistes et personnalités de la société civile dont l'ancien président du Samu social Eric Pliez (candidat à la mairie du XXe arrondissement) et l'ancienne journaliste Audrey Pulvar (sur les listes de Paris Centre).
L'élue qui ne s'étend par sur d'éventuelles alliances au deuxième tour, entend proposer le rassemblement le plus large possible.
Du côté du PS, on ne s'offusque pas de cette nouvelle étiquette. "Elle ne veut pas donner le sentiment qu'elle est la femme d'un appareil ou d'un parti politique", analyse auprès de l'AFP le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, qui lui demande seulement "de maintenir cette ville à gauche".
"La campagne sera courte et dynamique. Notre volonté, c'est de faire la différence dès notre entrée en campagne", insiste auprès de l'AFP le premier secrétaire de la fédération socialiste de Paris, Rémi Féraud.
Les premières sorties de Mme Hidalgo seront dans le nord-est de la capitale, des arrondissements populaires dont les votes sont convoités par tous les candidats.
Lundi soir, elle se rendra auprès des militants et des élus réunis au sein de "Paris en Commun".
Avant la confrontation des idées, ses opposants comptent attaquer son bilan. Le candidat de centre-droit Pierre-Yves Bournazel dénonce un mandat marqué par "une dégradation de la vie quotidienne des Parisiens et une gouvernance trop centralisée". La candidate LR dans le XIVe arrondissement, Marie-Claire Carrère-Gée, fustige "une gestion dispendieuse avec une dette de 6 milliards d'euros".
"Anne Hidalgo met fin à un suspense insoutenable, ironise de son côté Benjamin Griveaux. Elle va pouvoir proposer pendant ces deux prochains mois des idées pour résoudre des problèmes qu'elle n'a pas réglé voire qu'elle a elle-même créé au cours des six dernières années".
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.
A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.
Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, a interpellé ce 7 mai, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre François Bayrou sur les projets de référendum évoqués ces derniers jours par l'exécutif.
Réagissant à la publication d’un livre à charge sur le fonctionnement de la France insoumise, Patrick Kanner, le président du groupe PS au Sénat, épingle le rôle joué par Jean-Luc Mélenchon. Il appelle la gauche à tirer les enseignements de cet ouvrage.