Hollande ne veut pas d’un gouvernement « spectateur » en 2017
François Hollande s'est livré mercredi, lors de son discours en réponse aux vœux du gouvernement, à un éloge du temps long en...

Hollande ne veut pas d’un gouvernement « spectateur » en 2017

François Hollande s'est livré mercredi, lors de son discours en réponse aux vœux du gouvernement, à un éloge du temps long en...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

François Hollande s'est livré mercredi, lors de son discours en réponse aux vœux du gouvernement, à un éloge du temps long en politique, exhortant son gouvernement à agir jusqu'au terme du quinquennat et à ne pas rester "spectateur" de l'élection présidentielle.

"Il y a une pensée paresseuse qui prospère depuis longtemps et qui prétend que dans un quinquennat ce sont les premiers jours qui comptent; que ce qui n’a pas été fait tout de suite ne pourra l’être ensuite; que la première année décide de tout. (...) Je n’ai jamais adhéré à cette idée", a déclaré le président de la République, selon le texte publié sur le site internet de l'Elysée.

"Je ne crois pas du tout que tout se joue les premiers jours, pas davantage les derniers - j’en conviens. Je conteste cette conception de l’action. Cette posture est en fait un renoncement", a-t-il poursuivi.

A droite notamment, François Fillon entend, s'il est élu, lancer "dès le 1er juillet" trois "grandes réformes" sous forme "d'ordonnances" ou de "projets de lois".

Mais pour François Hollande, "chaque jour d’un mandat compte. (...) J’avais moi-même annoncé que le quinquennat serait scindé en deux temps. Celui du redressement des comptes, de la compétitivité, de l’effort après celui de la redistribution".

"Je n’avais pas été élu pour augmenter le budget de la Défense, cher Jean-Yves (Le Drian, ministre de la Défense, NDLR), tel n’était pas le mandat qui m’avait été confié par les Français. (...) Je n’avais pas été élu pour proclamer l’état d’urgence. Mais, c’était ma responsabilité comme chef de l’Etat", a aussi dit M. Hollande.

"L’honneur de servir la République, c’est justement le dernier jour, quand il faut quitter sa responsabilité en étant sûr qu’on n’oublie rien d’essentiel derrière soi", a encore déclaré M. Hollande, qui a renoncé à briguer un second mandat le 1er décembre.

Dans ce texte qui ne mentionne pas la primaire organisée par le PS (22-29 janvier), M. Hollande exhorte son gouvernement à ne pas rester "spectateur" de l'élection présidentielle. "Une majorité ne gagne jamais rien si elle n’est pas capable de revendiquer ce qu’elle a fait". "D'ailleurs, j’attends que l’on me fasse la liste des engagements qui n’auraient pas été tenus", avait auparavant souligné le chef de l'Etat.

"Nous devons également garantir la Sécurité sociale, et j’insiste sur les mots. Il faut absolument montrer qu’elle est aujourd’hui garantie, et que, demain, elle peut être menacée", a-t-il également déclaré, dans une nouvelle allusion à François Fillon.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Hollande ne veut pas d’un gouvernement « spectateur » en 2017
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Hollande ne veut pas d’un gouvernement « spectateur » en 2017
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le