Hulot parfois « en a marre » mais « repart au front »

Hulot parfois « en a marre » mais « repart au front »

Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, régulièrement soupçonné de penser à la démission, a reconnu mercredi que...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, régulièrement soupçonné de penser à la démission, a reconnu mercredi que parfois il en avait "marre", mais qu'il repartait malgré tout "au front".

Interrogé sur RMC et BFFTV pour savoir s'il avait déjà pensé à la démission, le ministre visé depuis mardi par une nouvelle salve de critiques après le report à après 2025 de l'objectif de la réduction à 50% de la part du nucléaire dans la production d'électricité, a assuré que "non".

"C'est harassant. Qu'on ait des moments où on est crevé, où on se dit +pourquoi il faut dépenser autant d'énergie pour convaincre l'humanité de se sauver d'elle-même?+, c'est vrai qu'à des moments on en a marre, mais c'est normal, c'est humain, mais une fois qu'on a dit ça, une bonne nuit et on repart au front", a-t-il assuré, répétant qu'il se donnait un an pour évaluer son action au gouvernement.

"Dans un an, je pense que nous serons les uns et les autres, tant pour les observateurs que pour les acteurs politiques, en situation de voir effectivement si nous arrivons à imprimer des dynamiques irréversibles", a-t-il estimé, citant notamment les questions de santé-environnement, le modèle agricole et la transition énergétique.

Il a notamment évoqué des discussions difficiles avec le ministère de l'Economie qui a ses "propres contraintes". "Vous croyez sous prétexte que j'arrive avec mes convictions que Bercy va ouvrir le tiroir caisse ?", a-t-il lancé. "Il faut se battre pied à pied, mais c'est comme ça, c'est le job et je n'avais aucune illusion".

Régulièrement accusé de servir de "caution" verte au gouvernement, Nicolas Hulot est depuis mardi sous le feu des critiques des militants écologistes qui l'accusent de "recul" ou de "renoncement" après son annonce sur le nucléaire.

La Fondation pour la Nature et l'Homme (ex Fondation Hulot) a fait part de son "incompréhension". L'annonce sur le nucléaire "nous stupéfie autant qu'elle nous inquiète", a commenté Audrey Pulvar, qui a remplacé Nicolas Hulot à la tête de l'ONG après son entrée au gouvernement.

Mais certains voient toujours en lui un espoir pour la cause écologiste.

"C'est un ministre indispensable, parce qu'il défend l'intérêt général", a déclaré mercredi sur France Inter le directeur du WWF France, Pascal Canfin. "Nicolas Hulot doit rester, je continue bien évidemment de le soutenir, mais parfois il gagne, parfois il perd", a-t-il ajouté, dénonçant toutefois une "mauvaise décision" sur le nucléaire.

Dans la même thématique

Hulot parfois « en a marre » mais « repart au front »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Hulot parfois « en a marre » mais « repart au front »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le