« Il faut vraiment persister dans la voie diplomatique », analyse l’eurodéputée Laura Ferarra
Alors que les risques d’escalade et de menaces nucléaires n’ont jamais été aussi explicites, en Europe, deux camps s’affrontent sur la stratégie à adopter face à la Russie. Il y a ceux, qui à l’instar du président français Emmanuel Macron plaident pour une reprise des négociations, et d’autres, qui appellent les Européens à ne pas retomber dans une forme de « naïveté » face à Vladimir Poutine.

« Il faut vraiment persister dans la voie diplomatique », analyse l’eurodéputée Laura Ferarra

Alors que les risques d’escalade et de menaces nucléaires n’ont jamais été aussi explicites, en Europe, deux camps s’affrontent sur la stratégie à adopter face à la Russie. Il y a ceux, qui à l’instar du président français Emmanuel Macron plaident pour une reprise des négociations, et d’autres, qui appellent les Européens à ne pas retomber dans une forme de « naïveté » face à Vladimir Poutine.
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Après les récentes victoires revendiquées par les troupes de Volodymyr Zelensky, cette semaine de nombreuses villes du pays ont subi des tirs de missiles roquettes, faisant de nombreuses victimes, y compris parmi les civils. « [Vladimir Poutine] cette semaine a bombardé des citoyens, il a bombardé des maisons, il laisse des mines parmi les jouets dans les maisons qu’ils envahissent. C’est quelqu’un qui ne respecte même pas les règles internationales de la guerre, qui attaque la société civile pour augmenter la tension, pour augmenter les victimes », alerte Nicola Beer. La vice-présidente (Renew) du Parlement européen plaide pour un soutien massif et continu aux Ukrainiens, notamment en leur livrant plus d’armes, mais aussi des systèmes aériens pour se défendre contre les pluies de bombes.

« De plus en plus dangereux »

Une escalade jugée inquiétante et sans issue par Laura Ferrara, eurodéputée italienne (5 étoiles). « On est vraiment dans une situation d’escalade militaire. Ça veut dire qu’on demande toujours plus d’armes tactiques et stratégiques. Ça va être de plus en plus dangereux. Il semble aujourd’hui que la seule voie pour mettre fin à la guerre, c’est de la gagner au niveau militaire. Mais on a vraiment aussi la possibilité de gagner la guerre au niveau diplomatique ».

« Personne ne veut négocier, ni d’un côté, ni de l’autre »

Si le chef de l’Etat français a confirmé la livraison prochaine à Kiev de radars et de missiles, Emmanuel Marcon espère aussi une reprise du dialogue entre la Russie et l’Ukraine, et ce alors qu’une guerre nucléaire n’a jamais été aussi redoutée. Le 21 septembre dernier, Vladimir Poutine réitérait sa menace de recourir à l’arme atomique. Quelle position doit adopter l’Union européenne ?

« Ne pas confondre diplomatie et naïveté »

Pour Laura Ferrara il n’y a qu’une seule option possible, la négociation. « Si Poutine utilise les armes nucléaires, l’Europe va aussi faire la même chose, utiliser des armes nucléaires en causant des victimes civiles et la mort de citoyens ? Je ne pense pas que ce soit une réponse saine et logique et je ne pense pas que l’Europe devrait faire ça. C’est pourquoi, il ne faut pas dire voilà on a essayé mais Poutine ne veut pas, et alors on continue la guerre. Il faut vraiment persister dans la voie diplomatique. Et je trouve que jusqu’à maintenant personne ne veut négocier, ni d’un côté ni de l’autre. » Une analyse que ne partage pas l’allemande Nicola Beer, qui met en garde l’Union européenne. « Il ne faut pas confondre la diplomatie et la naïveté. Parce que Poutine il ne négocie pas. »

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