Auditionné par la commission des lois du Sénat sur son budget pour 2025, Bruno Retailleau a annoncé un amendement du gouvernement visant à augmenter notamment la mission immigration, asile et intégration. Le ministre mise néanmoins toujours sur la réduction des procédures d’asile « et sur une politique volontariste » en matière migratoire pour tenir son budget, sans convaincre les élus de gauche.
« Il n’y a aucune ambiguïté, nous sommes contre la GPA » affirme Aurore Bergé
Par Public Sénat
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« Il faut le redire clairement aux Français, la GPA n'est pas dans le projet de loi bioéthique, ce n'est pas un projet caché de la majorité » assène Aurore Bergé, députée des Yvelines. Cette nuit pendant l’examen de la loi bioéthique, les députés ont voté un amendement actant qu’un enfant issu de gestation par autrui, né à l’étranger, soit reconnu automatiquement comme l’enfant du couple qui fait appel à cette pratique. Une position qui n’est pas défendue par la porte-parole du groupe LREM : « Il n'y a aucune ambiguïté sur la position du gouvernement et sur celle de la majorité : nous sommes contre la GPA. »
Pourtant cet amendement, présenté par le député LREM Jean-Louis Touraine, a été adopté à une voix près contre l’avis du gouvernement. « Nous n’étions pas assez nombreux, ni de la majorité ni de l’opposition. Nous étions 30 » déplore Aurore Bergé. « De manière à ce qu'il n'y ait aucune ambiguïté, nous avons demandé une deuxième délibération. À la fin de l’examen du texte, on revotera donc spécifiquement sur cet amendement ».
La GPA « ne doit pas exister dans notre pays »
La porte-parole du groupe LREM ne compte pas transiger sur l’autorisation de la GPA en France, et regrette un amendement qui légalise une « transcription automatique » de la filiation : « Ça veut dire qu'on efface l'acte, comme s’il n'y avait jamais eu de GPA, comme si cette femme qui a porté un enfant pendant neuf mois n'avait jamais existé ».
Interrogée sur les manifestations anti PMA et anti GPA de dimanche, la députée répond que la loi bioéthique n’est pas « un camp contre un autre ». « Nous, notre conviction, c'est qu'il est légitime que la PMA puisse être ouverte à toutes les femmes, quelles que soient leurs orientations sexuelles et leur statut matrimonial. Par contre, on a aussi dit qu'une loi bioéthique était une loi qui posait des interdits. C'est le cas de la GPA, on considère qu'elle ne doit pas exister dans notre pays"