« Il n’y a pas de débat sur le glyhosate » affirme Benoît Hamon

« Il n’y a pas de débat sur le glyhosate » affirme Benoît Hamon

Invité de l’émission Territoire d’Infos sur Public Sénat et les Indés Radios, Benoît Hamon, tête de liste de Génération.s aux élections européennes tacle les propos du sénateur Médevielle sur le glyphosate et réaffirme ses positions pour un nouveau modèle agricole.
Public Sénat

Par Yann Quercia

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C’est l’homme par qui est venue la polémique. Pierre Médevielle, sénateur UDI de la Haute-Garonne (membre du groupe Union centriste), affirme que le « glyphosate est moins cancérogène que la charcuterie ou la viande rouge qui ne sont pas interdites ». « Il faut lui offrir un petit verre de glyphosate et voir s'il choisit la charcuterie ou le glyphosate » réagit Benoît Hamon. Il ajoute : « Il y a des hurluberlus sortis de nulle part et qui confrontés à la bêtise de ce qu’ils disent seraient bien incapable d’ingurgiter un verre de glyphosate. Les charcutiers de ce pays seront contents de savoir qu’un sénateur, soutien d’Emmanuel Macron explique qu’il vaut mieux aller boire un coup de glyphosate que manger de la charcuterie. »

Benoit Hamon propose un verre de glyphosate au sénateur Médevielle

Benoît Hamon défend la possibilité d’un autre modèle agricole : « Il n’y a pas de débat sur le glyphosate. Il faut bâtir un autre modèle agricole et nous savons que cela va prendre du temps. Il y a des alternatives qui existent et qui ne sont pas dangereuses comme le glyphosate. Nous avons un modèle agricole intensif, dont un certain nombre d’intérêts financiers, pour partis défendus par la FNSEA, ne veulent pas sortir du glyphosate. Qui défend-on avec ce modèle ? Quelques grandes fortunes qui se sont réalisées au détriment de la qualité de la fertilité de nos sols et de la santé. »

Le candidat à la présidentielle de 2017 rappelle qu’il avait porté ces sujets pendant la campagne : « J’avais défendu pendant la présidentielle la question de l’interdiction des perturbateurs endocriniens, des pesticides et on m’avait regardé avec un air bizarre. On voit aujourd’hui des scandales sanitaires car des lobbys privés ont travaillé en coulisses pour maintenir la distribution et la vente de produits dangereux. »

Benoît Hamon conclut en demandant la reconnaissance du crime « d’écocide » dans le droit français et international.

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