Plus la victoire de Laurent Wauquiez chez les Républicains semble acquise, plus le centre s’interroge sur ses futures relations avec le grand parti de droite. Invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat en partenariat avec les Indés Radios, le président de l’Union centriste Hervé Marseille ne masque pas les doutes qui s’emparent de sa famille politique.
Pourrait-il travailler aux côtés de Laurent Wauquiez ? « Ce n’est pas facile », répond après un petit silence le sénateur des Hauts-de-Seine, qui affirme que l’on « peut craindre » une ligne de tous les excès. Le centriste remet sur la table le second tour de la présidentielle :
« Je fais partie de ceux qui n’ont pas hésité à voter pour Emmanuel Macron. Laurent Wauquiez, on attend toujours de savoir ce qu’il a fait. Cela ne prédispose pas à avoir une confiance naturelle. »
« Un très large espace à aménager » entre LR et LREM
Rappelant qu’en 2002 plusieurs centristes ont progressivement quitté l’UDF pour l’UMP, Hervé Marseille constate que « des libéraux et des centristes font le chemin inverse » aujourd'hui.
Entre Les Républicains, « un parti qui de plus en plus ne rassemble que la droite », et La République en marche, le sénateur décrit un « très large espace qu’il convient d’aménager », et auquel l’exécutif ne semble guère s’intéresser selon lui.
Les débats internes dans les deux chambres parlementaires en sont une illustration pour Hervé Marseille. « Il y a des gens qui ont montré leur autonomie et leur liberté, à l’Assemblée comme au Sénat », insiste-t-il.