Il y a « deux droites irréconciliables », selon le porte-parole de REM

Il y a « deux droites irréconciliables », selon le porte-parole de REM

Il existe "deux droites irréconciliables", a estimé mardi Benjamin Griveaux, porte-parole et candidat de la République en marche...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Il existe "deux droites irréconciliables", a estimé mardi Benjamin Griveaux, porte-parole et candidat de la République en marche à Paris, reprenant le concept de gauches "irréconciliables" théorisées par l'ancien Premier ministre PS Manuel Valls.

"Vous avez manifestement deux pensées qui ne sont pas réconciliables, vous avez deux droites irréconciliables", a-t-il déclaré sur Radio Classique, alors qu'il était interrogé sur la possibilité d'une scission du groupe Les Républicains à l'Assemblée, évoquée par le député LR Thierry Solère.

"Vous avez deux droites qui, manifestement, n'ont plus grand chose à dire sur les questions d'identité, sur les questions de modèle économique et social, sur les questions de rapport à l'état de droit, et puis aussi finalement sur vers quel horizon politique on se tourne", a jugé le candidat aux législatives dans la 5e circonscription de Paris, face notamment à la PS sortante Seybah Dagoma.

"Il y a une droite qui est tentée par pencher vers une droite plus dure, plus conservatrice, peut-être même extrême pour certains d'entre eux, et puis une autre qui a une tradition plus sociale, plus libérale, plus européenne", selon M. Griveaux.

Une centaine d'élus LR avaient appelé mi-mai à "répondre à la main tendue" par le président Emmanuel Macron. La République en marche a aussi décidé de faciliter la tâche à certains candidats LR pour les législatives en ne leur opposant pas d'adversaire, comme par exemple dans la circonscription de Thierry Solère (Hauts-de-Seine) ou de Franck Riester (Seine-et-Marne).

M. Griveaux a aussi dénoncé la "politique du nombril" de ceux, comme Nathalie Kosciusko-Morizet, qui pensent que "nous avons des candidats dans leurs circonscriptions pour les "éliminer". "C'est une conception qui est très auto-centrée de la politique", a-t-il estimé.

Candidate dans une circonscription considérée comme "en or" à Paris pour les législatives, que lui avait laissée François Fillon, la tâche s'annonce ardue pour Mme Kosciusko-Morizet, qui fait face à un candidat de La République en marche et à deux dissidents LR.

"Il n'y a rien de personnel", a assuré M. Griveaux, mais l'ancienne candidate à la primaire de la droite "a eu des mots difficiles", a-t-il glissé.

"On ne peut pas choisir d'être dedans et puis dehors, de soutenir et puis ne pas vraiment soutenir, il faut être clair, il faut être cohérent dans ses choix. Et là, ça manquait de cohérence", a-t-il critiqué.

Dans la même thématique

Emmanuel Macron meets residents of Mayotte.
5min

Politique

Mayotte : le projet de « refondation » du gouvernement en examen au Sénat 

Le voile se lève sur le projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte. Présenté au Conseil des ministres lundi 21 avril 2025, le texte fait suite à la loi d'urgence pour Mayotte adoptée le 24 février 2025 après le passage du cyclone Chido en décembre 2024. Ce nouveau texte vise, entre autres, à moderniser le fonctionnement institutionnel, à lutter contre l’immigration clandestine, à refonder et à “façonner l’avenir de Mayotte”.

Le

Rally For Palestinian Prisoners SWITZERLAND.
4min

Politique

Hungry for Palestine : le collectif en grève de la faim depuis 23 jours reçu au Sénat

Vingt-trois jours de jeûne, seize villes françaises traversées : le collectif Hungry for Palestine était au Sénat le 22 avril 2025. Tous les membres du mouvement, présents au palais du Luxembourg, sont en grève de la faim depuis le 31 mars pour dénoncer l'inaction des pouvoirs publics et le non-respect du droit international dans la bande de Gaza. Le mouvement est né de l'impulsion de soignants, tous de retour de mission à Gaza.

Le