« Il y a le risque énorme d’une vague migratoire importante en sortie de crise », pour l’eurodéputée Sylvie Brunet
Alors que la pandémie de covid-19 a fait reculer de 13 % les arrivées illégales sur le sol européen en 2020, l’eurodéputée Sylvie Brunet redoute une prochaine vague migratoire et estime que l’Union européenne doit s’y préparer en réformant ses règles communes d’accueil.

« Il y a le risque énorme d’une vague migratoire importante en sortie de crise », pour l’eurodéputée Sylvie Brunet

Alors que la pandémie de covid-19 a fait reculer de 13 % les arrivées illégales sur le sol européen en 2020, l’eurodéputée Sylvie Brunet redoute une prochaine vague migratoire et estime que l’Union européenne doit s’y préparer en réformant ses règles communes d’accueil.
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Par Marie Brémeau

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Si depuis un an, les migrants sont moins nombreux à atteindre les portes de l’Europe, la Commission européenne souhaite réformer en profondeur la politique migratoire européenne mise en place pour l’essentiel avant la crise de 2015 avec un nouveau « Pacte asile et Immigration ».

« La seule solution me semble-t-il est de renforcer une fois de plus notre coopération européenne » affirme Sylvie Brunet.

Une nécessité pour la députée française Sylvie Brunet (Renew Europe) qui « craint une vague migratoire importante en sortie de crise pandémique, tout simplement car la crise économique va être là, une crise sociale majeure partout dans le monde et en Europe. Donc bien évidemment, il y a un risque énorme. »
 

« La solidarité, c’est difficile »
 

Mais pour faire bouger les lignes et envisager par exemple une répartition des demandeurs d’asile entre les pays, il faut chercher un consensus, difficilement envisageable au vu des premières négociations difficiles. « La seule solution me semble-t-il est de renforcer une fois de plus notre coopération européenne et les outils à mettre en place. Je sais que ce n’est pas facile. La solidarité c’est difficile, souvent plus que le chacun pour soi, mais plus que jamais on doit renforcer nos moyens et parvenir à une politique coordonnée. »
 

Eviter une ligne de fracture entre les pays du Sud et les pays de l’Est.
 

Certains gouvernements à l’Est de l’Europe sont très réticents à accueillir sur leur territoire des migrants qui arrivent le plus souvent par l’Espagne, l’Italie ou encore la Grèce, alors que pour l’eurodéputé polonais Jacek Saryusz Wolski, les Polonais sont d’ores et déjà confrontés à une immigration venue de l’Est du continent, notamment d’Ukraine.

« La différence c’est entre ceux qui veulent d’une politique solidaire et ceux qui n’en veulent pas », Ernest Urtasun.

Mais pour le député espagnol Ernest Urtasun (Les verts), il faut arrêter de vouloir diviser l’Europe, et d’opposer les migrations : « Je veux contester cette idée qu’il y a une bagarre entre les pays de l’Est et du Sud sur la question des réfugiés. La différence c’est entre ceux qui veulent d’une politique solidaire et ceux qui n’en veulent pas. Moi je suis pour une politique d’accueil solidaire, à l’est de l’Europe et au sud de l’Europe. » En attendant un éventuel consensus des Etats membres, les drames humains se poursuivent, notamment en mer Méditerranée. Récemment encore, 130 migrants ont péri lors d’un naufrage, « le moment de la honte », selon les mots du pape François.
 

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