Immigration : le coup de gueule de David Assouline face au « danger populiste qui semble tout submerger »

Immigration : le coup de gueule de David Assouline face au « danger populiste qui semble tout submerger »

« Est-ce que par rapport à ce danger raciste, populiste, qui déferle, qui semble tout submerger, et qui nous rappelle des moments, est-ce qu’être plus ferme, c’est le rempart ? » a demandé le sénateur PS David Assouline, lors des débats au Sénat sur le texte asile et immigration.
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Il présidait la séance, pour le début de l’examen du projet de loi asile et immigration au Sénat, lorsqu’il est descendu du Plateau, pour retrouver sa place, dans l’hémicycle, sur les bancs socialistes. Juste le temps de défendre un amendement. Et surtout de pousser un coup de gueule. « Je vous interpelle tous ». David Assouline, sénateur PS de Paris, a cherché à mettre en garde face à la situation et les politiques migratoires.

« Je m’adresse à l’ensemble de mes collègues, qu’ils mesurent à ce moment l’état du monde et notre responsabilité » a commencé le sénateur PS, qui n’a pas caché son indignation :

« Nous sommes dans un moment où sur les questions liées à l’immigration, il y a des politiques qui sont menées. Quand on regarde aux Etats-Unis – séparation des enfants, enfermés dans les cages – quand on regarde ce qui se passe dans toute l’Europe de l’est, ce que défend l’Italie, ça sent très mauvais ».

« Est-ce que par rapport à ce danger raciste, populiste, qui déferle, qui semble tout submerger, et qui nous rappelle des moments, est-ce qu’être plus ferme, c’est le rempart (…) alors que ça fait 20 ans qu’on fait la même chose ? » a demandé David Assouline, à l’opposé de la majorité sénatoriale qui a globalement durci le texte du gouvernement, déjà marqué par sa fermeté. « S’il y a des lois pratiquement tous les deux ans, c’est qu’on dit ici, que pour empêcher la montée du FN, il faut fermer. Le FN monte et nos législations ont été sans arrêt plus dures » constate le sénateur de Paris.

« Quand l’Espagne fait ce qu’elle a fait, elle allume une bougie, elle met un rayon de soleil dans cette Europe qui peut sombrer dans la nuit »

« Alors, je vous interpelle tous. Nous avons une responsabilité très importante, parce que nous savons que nous sommes à un moment de basculement possible » craint David Assouline, qui conclu, non sans emphase : « Et quand l’Espagne fait ce qu’elle a fait (en accueillant l’Aquarius, ndlr), elle allume une bougie, elle met un rayon de soleil dans cette Europe qui peut sombrer dans la nuit ».

Par son amendement, David Assouline entend « consacrer les droits fondamentaux inaliénables des droits des migrants et des réfugiés dans notre pays », comme « le droit à la prise en charge des soins », « le droit à l’hébergement d’urgence pour toute personne sans abri », « le droit aux prestations de l’aide sociale à l’enfance » ou encore « le droit à l’éducation ». L’amendement a été rejeté.

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