Florian Philippot, président du mouvement Les Patriotes, a estimé mardi, en réponse à l'appel du pape à "l'hospitalité" des migrants, que "le premier humanisme, c'est de permettre à chacun de vivre sereinement" dans "son propre pays".
"Je pense que le premier humanisme, c'est de permettre à chacun de vivre sereinement, en paix, en tranquillité, dans son propre pays", a déclaré M. Philippot sur RTL.
"Je pense qu'il n'y a jamais pour personne de plaisir à quitter son pays, peut-être ensuite à entrer dans des réseaux, dans des trafics, gérés par des âmes qui ne sont pas charitables" et arriver "dans nos pays, sans qu'on n'ait rien à leur offrir, puisque nous sommes déjà confrontés à une pauvreté absolument indigne", a poursuivi l'eurodéputé, ex-numéro deux du Front national.
"Le vrai humanisme c'est de lutter contre ces phénomènes d'immigration massive", a-t-il affirmé, soulignant que "le responsable politique, le responsable gouvernemental, a son coeur d'homme, de femme, et puis il a des responsabilités".
Pour M. Philippot il ne s'agit "pas simplement de nous protéger nous. Il faut le faire, il faut que nous ayons des frontières , il faut que nous ayons une politique régulée d'immigration (...)". "Mais il faut aussi là-bas agir, il faut reconstruire les Etats qui ont été détruits, il faut chasser les mafias, c'est ça la politique de compassion".
Dans son homélie de Noël, le pape François a appelé les catholiques à faire preuve d'"hospitalité" devant le drame des migrants. "Personne ne doit sentir qu'il n'a pas sa place sur cette Terre", a-t-il affirmé.