Immigration, terrorisme: Philippe défend sa politique face aux « belles âmes »
Le Premier ministre Édouard Philippe a dit mercredi "assumer" la politique de son gouvernement en matière d'immigration et de...

Immigration, terrorisme: Philippe défend sa politique face aux « belles âmes »

Le Premier ministre Édouard Philippe a dit mercredi "assumer" la politique de son gouvernement en matière d'immigration et de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le Premier ministre Édouard Philippe a dit mercredi "assumer" la politique de son gouvernement en matière d'immigration et de lutte contre le terrorisme, faisant fi des critiques "des belles âmes".

"Notre politique en matière migratoire repose sur cette idée que nous devons faire beaucoup, et beaucoup mieux pour les demandeurs d'asile, et être beaucoup plus efficaces pour ceux qui doivent être reconduits à la frontière. Et on n'est bon ni dans l'un, ni dans l'autre", a estimé le Premier ministre lors d'un entretien sur Mediapart.

"Ceux qui n'ont pas vocation à entrer doivent être raccompagnés", a-t-il développé, en même temps qu'"il faut toujours veiller (que ceux qui entrent puissent) formuler une demande d'asile".

Interrogé sur les ventes de migrants africains comme esclaves en Libye, le chef du gouvernement a décrit une situation "évidemment révulsante".

"La France n'a pas vocation à accueillir tous ceux qui voudraient partir d'Afrique. Je peux concevoir que certaines belles âmes...", a toutefois fait valoir Édouard Philippe, coupé par un journaliste, qui l'a alors interrogé sur la connotation péjorative de cette expression, que le Premier ministre a reconnue.

"Parce que je ne suis pas sûr que notre pays collectivement, que notre système français puisse encaisser un choc de cette nature, d'une frontière totalement ouverte", a-t-il argumenté.

"Notre politique consiste à dire que, partout dans le monde, il y a des gens dont la sécurité est remise en cause : quand ils sont effectivement menacés, nous ne devons jamais renoncer" à les accueillir, a-t-il toutefois souligné, en affirmant que l'"objectif est d'améliorer notre capacité d'accueil".

Sur la question de la lutte contre le terrorisme, Édouard Philippe a dit "parfaitement assumer" les dispositions législatives prises pour prendre le relais de l'état d'urgence, malgré les nombreuses critiques, notamment des associations de défense des droits de l'Homme.

"L'État de droit, ça n'est pas donner aucun moyen pour se préserver ou se prémunir contre ceux qui véritablement veulent nous faire du mal", a justifié le chef du gouvernement qui a, à nouveau, affirmé n'avoir "jamais considéré qu'(il) était une belle âme".

"La sécurité et la lutte contre le terrorisme, ça n'est pas une question de norme : une mesure juridique à elle seule ne peut pas être une réponse", a-t-il fait valoir.

"La sécurité, c'est des mesures juridiques, de moyens, une coordination du renseignement, des opérations militaires à l'extérieur: c'est une ensemble de choses", a-t-il ajouté, en estimant que "focaliser sur une loi, c'est le petit bout de la lorgnette".

Partager cet article

Dans la même thématique

Immigration, terrorisme: Philippe défend sa politique face aux « belles âmes »
3min

Politique

Héritage des Jeux : « En 6 ans, on a pu faire ce qu’on aurait dû faire en 30, 35 ans » affirme le sénateur de Seine-Saint-Denis Adel Ziane

Une croisière sur le canal Saint-Denis, des visites des sites olympiques de Paris 2024… Et si les Jeux avaient transformé l’image de la Seine-Saint-Denis au point de rendre ce département plus touristique ? Un an après les JOP, quel est le résultat ? La Seine-Saint Denis a-t-elle changé de visage ? Oui, déclare le sénateur du département Adel Ziane, dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Immigration, terrorisme: Philippe défend sa politique face aux « belles âmes »
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Immigration, terrorisme: Philippe défend sa politique face aux « belles âmes »
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le