Impôt à la source: un choix « politique », pas un problème technique, selon Eckert
L'ancien secrétaire d'Etat en charge du Budget, Christian Eckert, estime samedi dans une interview à Libération que les...

Impôt à la source: un choix « politique », pas un problème technique, selon Eckert

L'ancien secrétaire d'Etat en charge du Budget, Christian Eckert, estime samedi dans une interview à Libération que les...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

L'ancien secrétaire d'Etat en charge du Budget, Christian Eckert, estime samedi dans une interview à Libération que les hésitations de l'exécutif sur le prélèvement à la source s'expliquent avant tout pour des raisons "politiques".

"Il y aurait maintenant des problèmes techniques ? Je n'y crois pas une seconde (...) Sinon la DGFIP (Direction générale des finances publiques, NDLR) aurait, depuis longtemps, alerté sur d’éventuelles difficultés (...) Toute cette histoire n'est donc qu'une affaire politique", estime l'ancien ministre de François Hollande.

Pour M. Eckert "la majorité craint de payer dans les urnes aux prochaines européennes des fiches de paie et des bulletins de pensions avec des montants en baisse". Il relève aussi que le Medef a "toujours été contre" la réforme.

M. Eckert s'étonne par ailleurs que l'exécutif remette en cause aujourd'hui la réforme, alors qu'elle est depuis deux ans sur le métier.

"Permettez-moi de me montrer perplexe sur ce sujet... Emmanuel Macron était ministre de l'Economie lorsque nous avons décidé de lancer le prélèvement à la source. Donc on ne peut pas dire qu'il découvre le sujet !".

Interrogé vendredi par la presse en marge d'un déplacement à Cherbourg (Manche), l'ancien président de la République, François Hollande, a aussi pointé en premier lieu un choix politique.

"Je ne veux pas compliquer la tâche de ceux qui hésitent encore, mais cette réforme était prête... Les fonctionnaires du ministère à Bercy ont fait tout le travail, après c'est une affaire de choix politique", a-t-il taclé.

A un moment "il faut sauter le pas, il faut le faire", a-t-il ajouté.

Partager cet article

Dans la même thématique

Impôt à la source: un choix « politique », pas un problème technique, selon Eckert
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le