Incendie de Lubrizol : Edouard Philippe veillera « à ce que rien ne vienne exonérer la responsabilité de l’industriel »

Incendie de Lubrizol : Edouard Philippe veillera « à ce que rien ne vienne exonérer la responsabilité de l’industriel »

Le Premier ministre a souhaité rappeler « l’engagement absolu du gouvernement à la transparence » dans l’incendie de l’usine Lubrizol. Il a également souligné la responsabilité de l’entreprise dans les « dommages causés ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre a répondu à une question de la sénatrice (UC) de la Seine-Maritime Catherine Morin-Desailly sur l’inquiétude après l’incendie de l’usine de Lubrizol.

Edouard Philippe a tout d’abord rappelé « l’engagement absolu du gouvernement, de l’État, à la transparence totale, complète » : « Toutes les informations, toutes les données scientifiques qui seront rendues disponibles par les analyses mises en œuvre, seront communiquées au public. Toutes. »

Le Premier ministre a expliqué avoir demandé au préfet de Normandie de faire une conférence de presse quotidienne sur l’avancée des travaux, épaulé par « une cellule nationale d’appui scientifique » composée d’experts.

« La liste que nous avons rendue publique hier est précise. Elle donne les produits qui étaient effectivement présents dans l’entrepôt qui a brûlé, avec leur quantité (…) Sur la base de cette liste, L’Ineris [l’Institut national de l'environnement industriel et des risques  - NDLR] et l’Anses [Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail - NDLR]

seront saisis aujourd’hui pour faire des recommandations sur des produits supplémentaires à rechercher dans l’air et dans les suies » a-t-il ajouté.

« Nous ne savons pas tout aujourd’hui »

« Nous ne savons pas tout aujourd’hui » révèle Edouard Philippe. « Parce que les analyses sont en cours et parce qu’il va falloir les poursuivre. Et pendant longtemps. »

En revanche, le chef du gouvernement a voulu être rassurant concernant la qualité de l’air et sur l’absence de fibres d’amiante dans l’air, « dans un rayon de 300 mètres autour du site ».

Quant au régime d’indemnisations des victimes de catastrophes technologiques, « il ne semble pas, en première analyse, adapté à ce que nous vivons », pour le Premier ministre.

Toutefois, ce dernier précise : « [Pour] les riverains, l’ensemble de ceux qui subissent un préjudice ou un dommage, je veillerai à ce que rien ne vienne exonérer la responsabilité de l’industriel. »

Car Edouard Philippe a tenu à rappeler que la loi désigne dans ce type de drame, « un responsable » : « l’entreprise », « l’acteur industriel », « responsable des dommages causés au voisinage ».

Dans la même thématique

Incendie de Lubrizol : Edouard Philippe veillera « à ce que rien ne vienne exonérer la responsabilité de l’industriel »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Incendie de Lubrizol : Edouard Philippe veillera « à ce que rien ne vienne exonérer la responsabilité de l’industriel »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le