Indemnité inflation : « C’est du bricolage ! », dénonce le RN Laurent Jacobelli

Indemnité inflation : « C’est du bricolage ! », dénonce le RN Laurent Jacobelli

Le Premier ministre a annoncé jeudi une indemnité de 100 euros pour 38 millions de Français afin de compenser l’inflation des tarifs de l’énergie. Le porte-parole du Rassemblement national, Laurent Jacobelli, invité vendredi matin de Public Sénat, aurait préféré un dispositif agissant directement sur le mécanisme des prix.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi soir au 20 heures de TF1 le versement d’une indemnité de 100 euros aux 38 millions de Français qui gagnent mois de 2 000 euros net par mois. Cette mesure, accompagnée d’un gel des tarifs du gaz jusqu’à la fin du mois de décembre 2022, doit permettre de compenser la baisse du pouvoir d’achat sous l’effet de la hausse des prix de l’énergie. « C’est du bricolage ! D’abord parce que ça rate sa cible », a réagi vendredi dans « Bonjour chez vous » sur Public Sénat, Laurent Jacobelli, le porte-parole du Rassemblement national. Selon lui, il s’agit d’une mesure injuste parce que déconjugalisée, elle risque donc de profiter aux ménages les plus aisés si l’un des deux conjoints dispose d’un salaire suffisamment bas.

« Qui va payer cette prime ? Les entreprises qui, un jour, seront remboursées par l’État. Quand ? Moi je ne sais pas », développe le conseiller régional du Grand Est, pointant un coût supplémentaire pour les PME et TPE. « Fondamentalement, cette indemnité ne règle pas le problème. L’essence est chère aujourd’hui parce que deux tiers du prix est constitué de taxes, c’est donc sur ces taxes qu’il faut agir pour avoir une solution de long terme et permettre aux Français de retrouver du pouvoir d’achat », poursuit Laurent Jacobelli, qui rappelle qu’il s’agit d’une mesure du programme de Marine Le Pen. « Elle veut faire passer la TVA sur les produits énergétiques de 20 à 5,5 % ».

» Lire aussi notre décryptage : Prix des carburants : flambée des prix ou fièvre politique ?

« Monsieur Castex est une boussole qui indique la mauvaise direction »

Jeudi soir, la piste d’une réduction des taxes a été balayée par Jean Castex, ce levier étant jugé trop coûteux et d’un impact limité sur les consommateurs. « Monsieur Castex est une boussole qui indique la mauvaise direction ; lorsqu’il n’est pas d’accord sur une mesure, c’est qu’elle est probablement bonne », raille Laurent Jacobelli. « Si on baisse la TVA sur l’énergie, les Français auront plus de pouvoir d’achat, vont consommer plus, ce qui va amener plus d’argent à l’économie », argue-t-il, parlant d’un « schéma vertueux ».

Concernant le gel des tarifs du gaz durant une année, Laurent Jacobelli reconnaît que cette mesure « permet d’attendre ». « Mais ça n’est pas une mesure de fond », renchérit-il. « Le gouvernement a senti que les élections arrivaient, Emmanuel Macron et Jean Castex se promènent de ville en ville, de congrès socioprofessionnel en congrès socioprofessionnel avec des chèques », conclut cet élu.

Dans la même thématique

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
7min

Politique

Projet de loi immigration : Éric Ciotti au chevet d’une droite sénatoriale de plus en plus agacée par les critiques des députés LR

Le président des LR, Éric Ciotti, était au Sénat mardi matin pour appeler les parlementaires de son parti à « l’unité ». Les critiques des députés LR sur le projet de loi immigration adopté mi-novembre par la majorité sénatoriale de droite et du centre ont nourri un vif agacement au Palais du Luxembourg. Au point que certains hésiteraient même à rompre leur rattachement au parti.

Le