Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a sommé samedi le patronat de prendre des "mesures fortes" après la forte rémunération accordée à l'ancien PDG de Carrefour, qu'il a jugée "choquante", dans un entretien à l'AFP.
Les actionnaires de Carrefour ont voté vendredi à 68% l'octroi à Georges Plassat d'une rémunération de 13,17 millions d'euros en 2017, dont près de 4 millions d'euros d'indemnité de départ et d'engagement de non-concurrence.
Carrefour est depuis engagé dans un sévère plan de restructuration sous la direction du nouveau PDG, Alexandre Bompard.
"Que l'échec soit récompensé par des rémunérations très élevées, c'est incompréhensible et choquant", a jugé Bruno Le Maire.
"Les anciens dirigeants de Carrefour ont laissé une situation très dégradée, cette situation a amené la nouvelle direction à prendre des mesures de restructuration qui vont se traduire par des pertes d'emplois et des fermetures de magasins. On ne peut sanctionner cet échec par des rémunération élevées et une telle prime de départ", a ajouté le ministre.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a sommé samedi le patronat de prendre des "mesures fortes" après la forte rémunération accordée à l'ancien PDG de Carrefour
AFP/Archives
"Carrefour, à mon sens, doit changer la structure de fin de contrat de ses dirigeants et ses dirigeants doivent se conformer au code Afep-Medef", a-t-il estimé.
Ce code élaboré par l'Association française des entreprises privées (Afep), qui regroupe les plus grands groupes français, et le Medef, est une sorte de code de bonne conduite.
"L'Afep et le Medef doivent prendre des mesures fortes pour renforcer le suivi et l'application par ses membres du code Afep-Medef", a demandé Bruno Le Maire.
Ces deux organisations patronales "avaient assuré l'Etat français que ce code de conduite serait suffisant" et "nous serons très vigilants sur les décisions que prendront l'Afep et le Medef pour renforcer leur code de conduite et renforcer l'effectivité de ce code de conduite", a-t-il insisté.
Le code avait été renforcé fin 2016 sous la pression du gouvernement après la polémique née de l'"affaire Renault" liée à la rémunération du PDG Carlos Ghosn.
La résolution portant sur la rémunération de l'ancien PDG a été votée à 68% à l'assemblée générale des actionnaires de Carrefour vendredi.
Les actionnaires "n'ont pas été à la hauteur de la situation", a encore jugé M. Le Maire.
Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…
Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.
Après avoir reçu les différents partis politiques du socle commun la semaine dernière, Sébastien Lecornu s’est entretenu ce lundi avec Sophie Binet. La secrétaire générale de la CGT lui a présenté ses exigences.
Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.
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Alex Vizorek, des punchlines de droite et de gauche
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