Inondations en Belgique : Pour Philippe Lamberts, le dérèglement climatique touche déjà les générations actuelles

Inondations en Belgique : Pour Philippe Lamberts, le dérèglement climatique touche déjà les générations actuelles

Cette semaine ce ne sont pas moins de 12 directives que la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a présentées dans le cadre du « green deal » européen. Fin des voitures à moteur thermique dès 2035, instauration d’une taxe carbone aux frontières, doublement des énergies renouvelables, il était temps pour le vice-président des écologistes au Parlement européen le belge Philippe Lamberts, alors que le nord de l’Europe traverse des épisodes climatiques dramatiques.
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Bonne ou mauvaise nouvelle pour climat ? A l’entendre les nouvelles ambitions climatiques affichées pas la commission européenne ne sont pas encore à la hauteur de l’urgence. Pour Philippe Lamberts coprésident du groupe écologique au Parlement européen, si l’objectif d’une réduction réévaluée à 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, il reste insuffisant : « c’est une mauvaise semaine pour le climat, quand on voit le déchaînement de la météo en Europe en Amérique du Nord et ailleurs. On voit bien que le climat est sérieusement déréglé, déjà maintenant. On parle souvent de la question climatique comme d’une question pour les générations futures il faut réaliser que c’est pour ces générations que le changement climatique est une urgence ».

Un objectif de réduction encore insuffisant

Pour le parlementaire c’est une réduction de l’ordre de 60 à 65 % qu’il aurait fallu viser pour éviter des épisodes dramatiques comme celui qu’on traverse dans une partie de l’Europe : « les météorologistes le disent avec le réchauffement climatique la quantité d’eau absorbée par l’atmosphère est plus importante et cette eau elle doit aussi retomber, autrement dit les périodes de sécheresses intenses et de précipitations intenses vont se multiplier »

La neutralité carbone dès 2050 en Europe

Au total pas moins de 12 textes ont été présentés par la présidente de la commission Ursula von der Leyen mercredi 14 juillet, un ensemble de directives âprement discutées avec les États membres et qui est loin de faire l’unanimité. Fin des voitures à moteur thermique dès 2035, instauration d’une taxe carbone aux frontières, doublement des énergies renouvelables Bruxelles table sur une adoption en 2023 au mieux. Mais le chemin législatif est encore semé d’embûches, entre l’étape parlementaire et l’adoption par les états, les modifications risque d’être nombreuses.

Si on veut respecter les limites que la planète nous impose il va falloir accepter que les taux de profit diminuent, Philippe Lamberts.

Fin des moteurs thermiques annoncée pour 2035

Pour l’écologiste Philippe Lamberts : « La France a plaidé pour le maintien des moteurs thermiques jusqu’en 2040, alors que nous pensons les verts que ce devrait être en 2030. La commission a tranché à 2035. La position de la France illustre bien l’ambiguïté totale du président Macron qui voudrait se faire passer pour un écolo alors que dès que les mesures nécessaires à la transition écologique heurtent les intérêts bien compris des détenteurs de capital c’est là que Macron s’arrête » et de pointer la position des constructeurs automobiles qui ont pour le député longtemps cherché à contourner ou influencer les normes antipollution, il assure qu’ils ont tort « si on veut respecter les limites que la planète nous impose il va falloir accepter que les taux de profit diminuent ».

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