Institutions : Jacqueline Gourault veut plus de proportionnelle mais reste « solidaire » du gouvernement
Alors que le gouvernement veut faire élire 15 % des députés à la proportionnelle, la ministre Modem Jacqueline Gourault souhaite un niveau plus élevé, tout en disant comprendre la position de l’exécutif.

Institutions : Jacqueline Gourault veut plus de proportionnelle mais reste « solidaire » du gouvernement

Alors que le gouvernement veut faire élire 15 % des députés à la proportionnelle, la ministre Modem Jacqueline Gourault souhaite un niveau plus élevé, tout en disant comprendre la position de l’exécutif.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Invitée ce lundi de L’Épreuve de vérité sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Radio Classique et Les Échos, Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, a rappelé qu’elle était aussi membre du Modem. Interrogée sur la réforme institutionnelle, elle a exprimé une divergence de vues avec son gouvernement.

« Je suis Modem, mais je suis solidaire du gouvernement »

Alors que l’avant-projet de loi de la réforme institutionnelle prévoit une dose de proportionnelle pour les députés fixée à 15 %, Jacqueline Gourault souligne que « François Bayrou aurait aimé qu’il y ait une proportionnelle plus élevée ». Vous aussi ? « Oui. Je suis de cette famille politique » rappelle Jacques Gourault, qui se permet d’exprimer, du bout des lèvres, un désaccord avec le texte de l’exécutif.

Mais elle n’oublie pas pour autant qu’elle appartient au gouvernement. « En même temps, comme vous le savez, il y a l’obligation d’avoir un député par département, des principes constitutionnels avec le fameux tunnel des 20 % » concernant l’écart à la population moyenne des circonscriptions d’un même département, « un tas de contraintes qui font que le choix du gouvernement s’est arrêté sur ce pourcentage. Mais là encore, ce sera un texte qui sera discuté et c’est une base de départ » ajoute-t-elle, laissant entendre que ce taux de proportionnelle peut évoluer. Elle ajoute, résumant sa position : « Je suis Modem, mais je suis solidaire du gouvernement auquel j’appartiens ».

« Le Sénat a intérêt à ne pas apparaître comme un élément bloquant »

Selon Jacqueline Gourault, au final, tout le monde a intérêt à ce que la réforme aille au bout, alors que la Haute assemblée a le pouvoir constitutionnel de la bloquer. « Nous avons intérêt, et y compris le Sénat, que cette réforme réussisse. Le Sénat a intérêt à ne pas apparaître comme un élément bloquant d’une réforme annoncée par un candidat à la présidence de la République, qui a été élu ».

Selon l’ancienne sénatrice, « le président de la République et le président du Sénat, Gérard Larcher, se sont vus beaucoup, se parlent souvent et se parlent de la réforme constitutionnelle toutes les semaines ».

Dans la même thématique

Institutions : Jacqueline Gourault veut plus de proportionnelle mais reste « solidaire » du gouvernement
4min

Politique

Mercedes Erra : « C’est difficile d’avoir autant d’amour que j’ai pour la France »

Pour elle, la publicité reste le meilleur moyen de communiquer ses messages. Grand nom de la publicité, Mercedes Erra observe depuis 30 ans les évolutions de notre société. Un regard à rebours du discours ambiant. Sur le féminisme, elle décrit des luttes loin d’être achevées, et note l’appât du gain d’une jeunesse souvent décrite comme ayant soif d’engagement. Cette semaine, Rebecca Fitoussi reçoit Mercedes Erra dans Un monde, un regard.

Le

Cannes City Hall
5min

Politique

Municipales 2026 : quels modes de scrutin pour élire les futurs maires ?

Les élections municipales doivent avoir lieu au mois de mars 2026 dans les 34 875 communes françaises. Pour la première fois, toutes les communes sauf Paris, Lyon et Marseille voteront selon les mêmes règles sans distinction de taille après l’adoption d’une loi en avril 2025.

Le

ALBANIA-FRANCE-POLITICS
3min

Politique

Pour le nouveau Premier ministre albanais : « L’histoire nous a enseigné qu’il n’y a rien de mieux que l’UE » 

Les élections en Roumanie, en Pologne ou au Portugal ont montré une poussée des forces eurosceptiques ou anti-establishment. Pourtant, une autre élection en Albanie, qui a eu lieu le 11 mai 2025, a envoyé un signal fort d’adhésion des Balkans à l’Union européenne. Le socialiste Edi Rama, Premier ministre réélu de l’Albanie, est l’invité de l’émission Ici L’Europe avec Caroline de Camaret.

Le