Interdiction du glyphosate: « Il n’y a aucun recul du gouvernement » affirme Hulot
Interrogé par Public Sénat sur l’absence d’interdiction du glyphosate dans le projet de loi Alimentation, Nicolas Hulot précise que “l’engagement” de l’interdiction dans trois ans est “confirmé”.

Interdiction du glyphosate: « Il n’y a aucun recul du gouvernement » affirme Hulot

Interrogé par Public Sénat sur l’absence d’interdiction du glyphosate dans le projet de loi Alimentation, Nicolas Hulot précise que “l’engagement” de l’interdiction dans trois ans est “confirmé”.
Public Sénat

Par Juliette Bénézit

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“J’ai eu une discussion très claire avec Edouard Philippe et Emmanuel Macron. Dans moins de trois ans, l’utilisation du glyphosate sera interdite”. Interrogé cet après-midi en marge des questions aux gouvernements au Sénat, le ministre de l’Écologie et de la Transition énergétique, Nicolas Hulot, s’est exprimé sur l’absence d’inscription dans le projet de loi Alimentation - en ce moment débattu à l’Assemblée Nationale - de l’engagement pris par le président de la République, en novembre dernier, d’interdire le recours à ce pesticide, en France, d’ici trois ans.

Alors que plusieurs associations, comme l’UFC-Que Choisir, le WWF, France Nature, Attac, Greenpeace ou encore la Ligue contre le cancer, voient dans ce choix un rétropédalage du gouvernement, Nicolas Hulot, lui, s’est montré confiant : concernant l’interdiction du glyphosate dans trois ans, “l’engagement est réitéré et confirmé”, a insisté le ministre. Et d’ajouter: “il n’y a aucun recul du gouvernement. Cet objectif est le mien et je ferai en sorte qu’il soit maintenu. Je suis soutenu à 100% par le président de la République”.

“Il aurait été utile que l’interdiction soit dans la loi”

Pourtant, Nicolas Hulot n’abandonne pas totalement la bataille sur le terrain législatif et semble espérer que l’interdiction du glyphosate soit mentionnée dans le projet de loi Alimentation. “C’est une question qui n’est pas tranchée”, a d’abord expliqué le ministre de l’Écologie. Avant de faire quelque peu marche arrière: “Il aurait été utile que l’interdiction soit dans la loi mais si le président souhaite qu’il n’y ait pas de surtransposition [vis-à-vis des règles européennes], c’est son choix”.

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