Édouard Philippe a fait part samedi soir, au terme d'une réunion de crise à l'Elysée, de la "mobilisation totale de l’État" à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, évoquant des moyens supplémentaires et critiquant ceux qui "voudraient faire vivre telle ou telle polémique".
Face à un cyclone d'"une intensité jamais égalée" à l'origine d'un "bilan matériel et humain lourd" et "encore incertain", le Premier ministre a mis en avant les "très importants moyens d'ores et déjà sur place" et donné l'assurance de "la mobilisation totale de l’État".
"Des moyens continueront à être acheminés sur place", notamment avec "la décision d'augmenter le nombre de forces projetables sur les îles", a promis le Premier ministre.
Se disant "conscient de la peur, de l'épuisement et de l'angoisse que suscite sur place et pour les familles des Antilles et de métropole la situation actuelle" avec l'arrivée de l'ouragan José, M. Philippe a défendu les "réponses adaptées et rapides" devant "une succession de phénomènes d'une intensité jamais égalée".
Des membres de la Croix-Rouge aident des familles, évacuées depuis l'île de Saint-Martin ravagée par l'ouragan Irma, à leur arrivée à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe)le 9 septembre 2017
AFP
"Tous ceux qui voudraient profiter de la gravité de la situation pour d'ores et déjà faire vivre telle ou telle polémique ne rendent service ni aux populations locales ni à l'ensemble des forces de secours et de l'ordre" qui œuvrent à "améliorer les conditions de vie et de survie", a lancé le chef du gouvernement. Une nouvelle réponse aux critiques de la présidente du FN Marine Le Pen visant le gouvernement pour sa gestion de la catastrophe.
Outre les 410 gendarmes et 80 policiers notamment déjà sur place, trois escadrons de gendarmerie mobile, soit "240 gendarmes supplémentaires", vont ainsi être déployés dans les deux îles, a-t-il déclaré. Deux seront "opérationnels lundi".
Le dispositif sera complété rapidement par des moyens militaires avec la mobilisation de trois compagnies (infanterie de marine, parachutistes) en plus de celle déjà sur place, plus "un détachement du GIGN et un autre du GIPN", a-t-il détaillé.
Et, dans une situation sanitaire "délicate", "les personnes devant être évacuées en urgence l'ont été", sachant que "l'hôpital est lourdement endommagé" avec un seul bloc opératoire opérationnel alors que "70% des lits disponibles et de ses capacités ont été impactés", a noté M. Philippe.
L'un des "enjeux" est désormais d'"acheminer rapidement des médicaments indispensables", comme l'insuline pour les diabétiques ou le sérum antitétanique. Sur les 11 pharmacies de l'île, 8 ont été détruites, et les autres pillées, a-t-il détaillé. L'acheminement des médicaments depuis la Guadeloupe "reprendra dimanche après que le cyclone José aura franchi et dépassé les deux îles", a-t-il annoncé.
L'eau et la nourriture, "acheminées sur place et stockées", doivent "désormais être distribuées à la population dans des conditions d'acheminement difficiles" avec un "quadrillage" du territoire.
Le Premier ministre a aussi indiqué que le cyclone José, classé en catégorie 4, "passera ou devrait passer un peu plus au nord que ce qui avait été initialement prévu, ce qui constitue une nouvelle plutôt bonne".
Toutefois, a-t-il prévenu, "il sera intense, produira des vents d'une puissance d’environ 12O kmh, et devrait provoquer des pluies torrentielles ainsi qu'une forte houle avec des creux de plus de 7 mètres".
"Dans ces conditions il n'est pas possible de quitter l'île ce soir jusqu'à demain 12H00 locales", a-t-il observé. "Le trafic maritime commercial pourrait reprendre lundi matin ce qui permettra aux habitants des îles qui le souhaiteraient de regagner la Guadeloupe".
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