Irma : « L’anticipation a été complète », déclare Emmanuel Macron depuis les Antilles
Au chevet des îles ravagées par le cyclone Irma, le chef de l’État s’est exprimé à son arrivée à l’aéroport de Pointe-à-Pitre. Saluant l’action des services de l’État, le président de la République a fustigé des polémiques « intempestives » et a fait de la reconstruction de Saint-Martin « une priorité absolue ».

Irma : « L’anticipation a été complète », déclare Emmanuel Macron depuis les Antilles

Au chevet des îles ravagées par le cyclone Irma, le chef de l’État s’est exprimé à son arrivée à l’aéroport de Pointe-à-Pitre. Saluant l’action des services de l’État, le président de la République a fustigé des polémiques « intempestives » et a fait de la reconstruction de Saint-Martin « une priorité absolue ».
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

C’est sur le tarmac de l’aéroport de Pointe-à-Pitre, devant les aéronefs militaires, entourés d’élus locaux et de quelques ministres, qu’Emmanuel Macron s’est exprimé moins de deux heures après son arrivée en Guadeloupe. Avant de s’envoler pour Saint-Martin, dévastée mercredi dernier par le passage d’Irma, un ouragan de force 5, le chef de l’État a évoqué l’organisation des secours, la feuille de route pour la reconstruction de l’île et a répondu aussi à ses détracteurs politiques.

« Dès que l’information a été connue, l’État s’est parfaitement organisé », « dès que l'information a été donnée, donc plusieurs jours avant, et constamment tout au long de cette crise », a défendu Emmanuel Macron, assurant que « l’anticipation a été complète ».

Irma : Emmanuel Macron en visite aux Antilles
01:30
Sujet : Pauline Dame

« Le temps n’est à aucune polémique » 

Le chef de l’État a notamment cité les prédispositions « inhabituelles » de forces sur les îles de Saint-Martin, Saint-Barthélemy et la Guadeloupe.

Emmanuel Macron a rappellé l’importance qu’il attache à la fonction « d’évaluation » par Parlement et s'est dit « favorable » à la création d’une commission d’enquête parlementaire, mais dans pas l’immédiat car « le temps n’est à aucune polémique » :

« Le temps, il est à l’unité nationale, soyons dignes […] On ne veut pas créer de commission d’étude ou d’enquête parlementaire alors que le rôle de tous les services de l’État, c’est d’être là. »

« Priorité absolue » au « retour à la vie normale »

Pour le président de la République, le « retour à la vie normale » est la « priorité absolue » sur les îles détruites. Réparation des infrastructures, retour progressif des liaisons téléphoniques, station de dessalinisation pour produire localement de l’eau potable, tentes pour assurer « quelques » heures d’école avant la remise en état rapide des établissements : après un point sur les chantiers prioritaires, Emmanuel Macron évoque la reconstruction de l’île, qu’il souhaite « exemplaire » et « durable ». Comprendre des bâtiments répondant aux normes sismiques et environnementales.

« Saint-Martin va renaître, je m’y engage », a-t-il déclaré. « Je vous le dis personnellement, il [le délégué interministériel à la reconstruction nommé lundi] aura tout mon soutien et je bousculerai toutes les normes et toutes les procédures pour que [son] travail se fasse dans les meilleurs délais », a insisté Emmanuel Macron.

Évoquant un coût à terme de 50 millions d’euros pour le pont aérien et maritime, le chef de l’État a déclaré que le budget du plan de reconstruction serait « au moins » équivalent à ce montant.

Pour répondre aux besoins de « ceux qui ont tout perdu », Emmanuel Macron a en outre annoncé la création « d’un fonds spécifique ». Il permettra notamment d’accélérer le versement des premières indemnisations.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Accord du Mercosur : aubaine ou menace ?

Le 18 décembre, lors du Conseil européen à Bruxelles, les 27 devraient donner leur feu vert à l’accord commercial avec les pays du Mercosur. Prise en étau entre les droits de douanes américains et la Chine, l’Union européenne cherche de nouveaux débouchés pour son industrie et son agriculture. Mais certains pays, comme la France, craignent un dumping sur les prix et les normes environnementales. Alors l’accord avec le Mercosur est-il un bon deal pour l’UE ? « Ici l’Europe » ouvre le débat, avec les eurodéputés Saskia Bricmont (Les Verts/ALE, Belgique) et Charles Goerens (Renew, Luxembourg).

Le

Irma : « L’anticipation a été complète », déclare Emmanuel Macron depuis les Antilles
4min

Politique

« Il faut qu’autour des écoles, on n’ait pas de MacDo et de kebabs », déclare la sénatrice des Bouches-du-Rhône Brigitte Devésa

Le surpoids semble être la nouvelle épidémie du XXIè siècle. En France, près de la moitié de la population est concernée, constituant un véritable enjeu de santé publique. De quoi alerter le législateur qui entend renforcer les mesures de prévention et d’accompagnement sur le sujet. Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Brigitte Devésa et le nutritionniste créateur du nutri-score Serge Hercberg pour en débattre dans l’émission Et la santé ça va ?.

Le

Irma : « L’anticipation a été complète », déclare Emmanuel Macron depuis les Antilles
5min

Politique

Budget de l’agriculture : le Sénat adopte des crédits en baisse, la gauche dénonce les coupes dans la transition écologique

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Sénat a adopté les crédits de la mission agriculture du budget 2026. En prenant en compte les crédits européens, les dépenses fiscales et sociales, l’enveloppe allouée à l’agriculture s’élève à 25 milliards. Toutefois les crédits sont en baisse par rapport au dernier exercice effectivement exécuté en 2024. A gauche, les sénateurs ont dénoncé les fortes coupes dans la transition écologique.

Le

Irma : « L’anticipation a été complète », déclare Emmanuel Macron depuis les Antilles
2min

Politique

Dermatose des bovins : « Nous ne laisserons aucun éleveur seul », promet Annie Genevard

Alors que le Sénat examine les crédits de la mission agriculture du budget 2026, la ministre, Annie Genevard a assuré que l’Etat serait aux côtés des éleveurs de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a réaffirmé la politique d’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés et d’une vaccination élargie.

Le