Irma : Roger Karoutchi demande « au moins » une enquête administrative
Le sénateur LR des Hauts-de-Seine réclame une enquête administrative sur la préparation à l’ouragan Irma et la gestion des secours, « pour savoir ce qui s’est passé » et en tirer des leçons pour l’avenir.

Irma : Roger Karoutchi demande « au moins » une enquête administrative

Le sénateur LR des Hauts-de-Seine réclame une enquête administrative sur la préparation à l’ouragan Irma et la gestion des secours, « pour savoir ce qui s’est passé » et en tirer des leçons pour l’avenir.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Je ne dis pas qu’il y a eu défaillance ou pas, il faut le vérifier », déclare au micro de Sénat 360, Roger Karoutchi. Alors que plusieurs élus de l’opposition accusent le gouvernement d’impréparation face à l’arrivée de l’ouragan Irma dans les Antilles (lire notre article), le sénateur LR des Hauts-de-Seine tient à faire preuve de retenue.

« Qu’il y ait au moins une enquête administrative », demande-t-il, quand certains députés comme Éric Ciotti ou Jean-Luc Mélenchon réclament la création d’une commission d’enquête parlementaire. L’objectif d’une telle enquête serait de « tirer l’expérience de ce qui vient de se passer » et de faire en sorte « que cela ne se reproduise plus », explique le sénateur.

« À Cuba, en Floride, les autorités ont prévu des évacuations »

Pour autant, Roger Karoutchi relève plusieurs faiblesses dans l’anticipation de la catastrophe à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, à commencer par la sécurisation de la population. « Il est évident qu’on aurait dû mettre au moins en sécurité les populations étant dans des habitations les plus fragiles, on savait que c’était un ouragan de force 5 », considère-t-il, comparant le cas des États voisins :

« Ce que je constate, c’est que à Cuba, en Floride, le gouvernement, les autorités ont prévu soit des évacuations, soit la mise en place dispositifs militaires ou policiers de sécurisation. On ne l’a pas fait à Saint-Martin, on s’est contenté d’une alerte ouragan. Pourquoi n’a-t-on pas prépositionné des effectifs de gendarmerie qui auraient pu arriver sur l’île 48h avant ? On ne l’a pas fait. »

« ll y a bien eu un problème »

Le sénateur se fait également le relais des politiques locaux, sur le manque de liens avec la préfecture :

« Ce que je constate, c’est que les responsables locaux municipaux et politiques ont dénoncé eux-mêmes le fait qu’ils n’avaient aucune info, qu’il n’y avait aucun lien avec la préfecture, qu’on a pas d’autorité de l’état sur l’île pendant 24h. Alors il y a bien eu un problème. »

Sur la venue mardi d’Emmanuel Macron sur les îles touchées, Roger Karoutchi a salué une « bonne chose ».

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le

6min

Politique

Déploiement d’un service militaire volontaire ? « Le gouvernement s’engage dans cette voie-là », selon Hélène Conway-Mouret

Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.

Le

Irma : Roger Karoutchi demande « au moins » une enquête administrative
6min

Politique

Budget de la Sécu : le Sénat supprime la hausse de la CSG sur le capital, fruit du compromis avec les députés PS

Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».

Le