Islamisme : « Il y a des quartiers qui ont été verrouillés par des barbus », dénonce Bruno Retailleau

Islamisme : « Il y a des quartiers qui ont été verrouillés par des barbus », dénonce Bruno Retailleau

Réagissant à la mise en examen du RN Jordan Bardella, pour des propos tenus sur la ville de Trappes, le député LR Bruno Retailleau a estimé sur Public Sénat que certains quartiers étaient aux mains de l’islamisme radical.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le président par intérim du Rassemblement national, Jordan Bardella, a indiqué mercredi avoir été mis en examen pour avoir qualifié en octobre dernier la ville de Trappes, dans les Yvelines, de « République islamique ». Dans l’après-midi, l’eurodéputé a reçu le soutien indirect de Bruno Retailleau, le chef de file de la droite sénatoriale. « Oui, il y a des quartiers qui ont été verrouillés par des barbus. Il faut les dénoncer ! », a-t-il lâché au micro de Public Sénat, évoquant notamment les travaux d’universitaires, comme le sociologue Bernard Rougier, sur la radicalisation de certaines banlieues.

« L’islamisme avance, parfois en faisant des attentats terroristes. Nous en avons connu, la France a beaucoup payé, il y a eu beaucoup de victimes. Mais il avance aussi de façon plus sournoise, en imposant ses codes, ses signes, comme le voile », argue encore le député vendéen, cette fois en réaction à la mise sous protection policière de la journaliste Ophélie Meunier, menacée après la diffusion, sur M6, d’un reportage consacré à l’islamisme à Roubaix.

Bruno Retailleau dénonce ainsi un « djihadisme d’atmosphère » - formule empruntée au spécialiste de l’islam et du monde arabe, Gilles Kepel -, et contre lequel « le gouvernement est très très faible ». Il estime notamment que la loi du 24 août 2021 pour conforter les principes de la République ne va pas assez loin contre les phénomènes qu’il dénonce. « Le gouvernement n’a pas compris qu’il fallait se battre avec toutes les armes, et la première c’est la ferme volonté de ne pas reculer d’un pouce », martèle l’élu.

Dans la même thématique

Weekly cabinet meeting at Elysee Palace, Paris, France – 12 Jan 2024
5min

Société

Prostitution : un nouveau plan de lutte présenté ce jeudi, huit ans après la loi pénalisant les clients

Alors que la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées, peine encore à produire ses effets, le gouvernement a annoncé la présentation d’un nouveau plan pour lutter contre la prostitution, à l’aube d’une augmentation inquiétante des chiffres chez les mineurs. Selon les associations, ils seraient entre 7 000 et 10 000 à être aujourd’hui prostitués, un chiffre qui a doublé ces dernières années.

Le

Enfants et ecrans
4min

Société

Rapport sur l’usage des écrans chez les enfants : « Nous avons perdu six ans », déplore la sénatrice Catherine Morin-Desailly

Commandé par l’exécutif, le rapport d’experts sur l’usage des écrans chez les enfants a été remis au président de la République ce 30 avril. En 2018, le sujet avait déjà fait l’objet d’une proposition de loi largement votée au Sénat, mais jamais discutée à l’Assemblée. Auteure du texte, la sénatrice centriste Catherine Morin-Desailly dénonce aujourd’hui « une perte de temps ».

Le

A national gendarmerie van entering the Paris courthouse
7min

Société

Meurtre de Matisse à Châteauroux : qu’est-ce que l’excuse de minorité, que le gouvernement souhaite réformer ?

Alors que de multiples faits divers concernant des mineurs font l’actualité ces dernières semaines, le dernier en date, le meurtre de Matisse, 15 ans, poignardé à mort, samedi dernier à Châteauroux, par un mineur afghan âgé lui aussi de 15 ans et placé sous contrôle judiciaire, cinq jours avant le meurtre, Gabriel Attal a annoncé, le 18 avril dernier, souhaiter « ouvrir le débat » sur l’excuse de minorité. Mais au fait, à quoi fait référence cette qualification pénale, qui revient régulièrement dans les discussions ?

Le