Jacqueline Sauvage graciée: la presse salue « François le Juste »
Après la libération mercredi de Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, à laquelle François...

Jacqueline Sauvage graciée: la presse salue « François le Juste »

Après la libération mercredi de Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, à laquelle François...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Après la libération mercredi de Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, à laquelle François Hollande a accordé une grâce totale, la presse salue jeudi "François le juste".

"Adieu le "Culbuto", voici "François le Juste", qui a bien fait d'user du droit de grâce qu'il voulait supprimer il y a dix ans !", se réjouit Bruno Mège de La Montagne. "Il est grand temps que la peur, dans ces affreuses affaires, (celles des violences conjugales, ndlr) soit aussi dans le camp du bourreau. La décision d'hier y contribue", poursuit-il.

Dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, Jean-Marie Montali crie "Justice" dès le titre de son éditorial et donne son sentiment sur la grâce présidentielle : "la place de Jacqueline Sauvage n'était plus en prison".

Des personnes manifestent en faveur de la libération de Jacqueline Sauvage esplanade du Trocadéro à Paris le 10 décembre 2016
Des personnes manifestent en faveur de la libération de Jacqueline Sauvage esplanade du Trocadéro à Paris le 10 décembre 2016
AFP/Archives

Pour Matthieu Verrier de La Voix du Nord, les deux refus des juges de libération conditionnelle de la presque septuagénaire au prétexte qu'elle ne saisirait pas "le sens de sa peine" ont "contraint" le président "de libérer lui-même Jacqueline Sauvage par une grâce totale".

"On ne peut que saluer ce geste d’humanité d’un président qui avait longtemps dénoncé ce droit comme étant le fait du prince", relève Yolande Baldeweck dans L’Alsace.

François Hollande avait d'abord accordé une grâce partielle à la femme battue, 47 ans sous les coups de son époux, lui permettant d'obtenir des juges une liberté conditionnelle, rappelle Philippe Marcacci de l'Est Républicain : "comme si sa conception du pouvoir lui imposait de laisser une chance à la justice de passer avant lui". Et de juger -à son tour- que cette grâce "désigne le bourreau et la victime", sans pour autant s'apparenter à "un droit de tuer".

- 'Enfin juste '-

Dans Le Midi Libre, Eric Marty fait chorus "l'accord de la grâce totale apparaît enfin juste".

"Sa libération agacera peut-être certains magistrats, mais ne troublera pas l’ordre publique", souligne Jean Levallois de La Presse de la Manche.

Manifestation pour réclamer la libération de Jacqueline Sauvage, le 10 décembre 2016 à Paris
Manifestation pour réclamer la libération de Jacqueline Sauvage, le 10 décembre 2016 à Paris
AFP/Archives

Dans Le Journal de la Haute-Marne, Christophe Bonnefoy estime que cette libération "fait de Jacqueline Sauvage un symbole" et "oblige à considérer un fait de société qui chaque année fait des milliers de victimes. Et pas parmi ceux qui donnent les coups…"

Enfin, Xavier Brouet du Républicain Lorrain, note que les pétitions réclamant la libération de Mme Sauvage avaient recueilli quelque 800.000 signatures.

Présentée comme un symbole des femmes victimes de violences conjugales, Jacqueline Sauvage, 69 ans, dont le cas avait suscité une intense mobilisation, est sortie de prison mercredi peu avant 18H30 après avoir été graciée un peu plus tôt dans la journée par François Hollande, malgré deux décisions de justice opposées à sa libération.

Partager cet article

Dans la même thématique

Jacqueline Sauvage graciée: la presse salue « François le Juste »
3min

Politique

Smartphone à l’entrée au collège : le dilemme de cette maman

À l’heure où plusieurs sociétés savantes alertent sur les dangers d’une trop forte exposition des enfants aux écrans, Clémentine Legrand, maman active et parisienne s’interroge sur la pertinence de fournir, au plus jeune de ses enfants, un téléphone pour son entrée au collège. Interrogée dans l’émission Dialogue citoyen, présentée par Quentin Calmet, elle revient sur les risques encourus par les enfants au moment du passage au collège.

Le

Jacqueline Sauvage graciée: la presse salue « François le Juste »
4min

Politique

Ministère de l’Intérieur : « Ce qui m’a frappé, c’est le rapport quasiment quotidien à la mort » déclare le dessinateur Mathieu Sapin

Il est toujours dans le décor, un carnet de croquis à la main. Depuis presque 15 ans maintenant, Mathieu Sapin s’est fait une spécialité dans ses ouvrages de nous dévoiler les coulisses du monde politique. Dans son dernier opus A l’intérieur, il embarque avec les forces de l’ordre. Police judiciaire, compagnie républicaine de sécurité, le dessinateur qui se classe à gauche nous dévoile au micro de Rebecca Fitoussi dan l’émission Un monde, un regard les raisons qui l’ont poussées à accepter de franchir les portes du ministère de la place Beauvau, alors dirigé par Gérald Darmanin.

Le

Cats and dogs shelter in Nabeul .
6min

Politique

Vente de chiens et de chats : la loi est-elle contournée ?

Moins d’un mois après le lancement de la mission d’information visant à contrôler le respect de la loi dite maltraitance animale, la commission des affaires économiques a publié ce 11 juin un rapport sur l’encadrement des modalités de vente des chiens et chats. Un rapport qui pointe les situations d’abandon et les dérives dans la vente des animaux de compagnie.

Le