Jadot critique le rejet du budget italien par le « dogmatisme financier » de Bruxelles

Jadot critique le rejet du budget italien par le « dogmatisme financier » de Bruxelles

La tête de liste écologiste pour les européennes Yannick Jadot (EELV) a critiqué mercredi le rejet par la Commission européenne...
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La tête de liste écologiste pour les européennes Yannick Jadot (EELV) a critiqué mercredi le rejet par la Commission européenne du budget de l'Italie, au nom d'un "dogmatisme financier" qui "a nourri le monstre" populiste.

"Il faut sortir du dogmatisme de la Commission sur les déficits budgétaires, une approche très technocratique de la politique européenne si on veut éviter tous les populismes qui sont en train de s'emparer de l'Europe", a demandé le député européen sur France 2.

"Quand on est autour de 2,4% (de déficit), ce n'est pas un drame à l'échelle européenne", a estimé M. Jadot, pour qui "l'investissement, notamment dans cette grande transition écologique, doit sortir des critères de Maastricht".

Dans une décision inédite, la Commission européenne a rejeté mardi le budget italien, loin des engagements pris par le précédent gouvernement, et a demandé à la coalition populiste au pouvoir de lui présenter un budget révisé sous trois semaines.

Renvoyant dos-à-dos "l'arnaque libérale" et le "hold-up populiste", le député EELV a avancé que "la porte de sortie, c'est de dire aux Italiens: si vous faites tel type d'investissement parce qu'il y a une crise sociale majeure en Italie, si vous faites tel type d'investissement parce que ça sert l'intérêt général européen, parce que ça sert l'emploi et que ça sert la protection de l'environnement, à ce moment-là, vous pourrez avoir des flexibilités au niveau européen".

"Aujourd'hui, vous avez un tiers des jeunes Italiens qui sont au chômage, vous avez une crise migratoire considérable en Italie. Si on ne met pas en place à l'échelle européenne un programme d'investissement notamment sur tous les enjeux d'énergie, de mobilité, d'agriculture, pour donner un espoir, il y aura une impasse", a averti le député européen.

"Salvini (le ministre de l'Intérieur d'extrême droite) n'est pas arrivé au pouvoir par effraction; s'il a été élu, c'est que nous avons nourri la bête populiste en cassant l'espoir, y compris des jeunes", a souligné M. Jadot.

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