« Je ne crois pas que l’avenir de l’écologie politique soit dans l’alliance avec la droite », estime Maurel
Le député européen (Gauche républicaine et socialiste) Emmanuel Maurel affiche son désaccord avec son collègue écologiste Yannick Jadot, qui n’exclut par des alliances avec la droite aux municipales, par « pragmatisme ». L’ancien socialiste tacle également le déplacement d’Emmanuel Macron à Lyon.

« Je ne crois pas que l’avenir de l’écologie politique soit dans l’alliance avec la droite », estime Maurel

Le député européen (Gauche républicaine et socialiste) Emmanuel Maurel affiche son désaccord avec son collègue écologiste Yannick Jadot, qui n’exclut par des alliances avec la droite aux municipales, par « pragmatisme ». L’ancien socialiste tacle également le déplacement d’Emmanuel Macron à Lyon.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La position de Yannick Jadot, exprimée ce samedi à La Charité-sur-Loire (Nièvre), lors du « Festival des idées » réussissant plusieurs personnalités de la gauche, n’est pas passée inaperçue. L’écologiste n’a pas exclu de nouer des alliances avec des élus divers droite en vue des municipales au nom du « pragmatisme ». «Dans des endroits, il faudra être pragmatique. Il y a quasiment autant de cas que de municipalités (...) Dans les municipalités vous ne construisez pas des alliances nationales », a-t-il affirmé.

Invité de Public Sénat, l’eurodéputé Emmanuel Maurel (Gauche républicaine et socialiste) ne masque pas son étonnement. « Cela m’a un peu surpris, je ne peux pas lui donner raison. » Et il s’en explique. « Comment faire de l’écologie avec des gens qui ont une tradition productiviste ? Qui n’ont pas fait les preuves dans leurs communes respectives de leur sensibilité à la protection de l’environnement. Il y a une contradiction. » Ne croyant pas au modèle allemand, où les Grünen s’allient localement aux conservateurs de la CDU, Emmanuel Maurel se monte sceptique sur cette configuration en France. « Je ne crois pas que l’avenir de l’écologie politique soit dans l’alliance avec la droite. »

À neuf mois des municipales, l’eurodéputé dénonce également les grandes manœuvres au centre, s’étonnant de la visite prolongée d’Emmanuel Macron à Lyon. Une visite d’abord motivée pour la finale de la Coupe du monde féminine de football. L’ancien socialiste, membre de l’aile gauche, s’étonne des rencontres en marge du match. « C’est quand même curieux ce chef de l’État qui, officiellement, va dans des villes françaises pour essayer de régler le problème des municipales. Je rencontre M. Collomb hier [le maire de Lyon], je rencontre M. Kimelfeld [le président de la métropole de Lyon] aujourd’hui. Demain, il ira peut-être à Paris, après demain à Montpellier… ce n’est pas son rôle ! »

Et de poursuivre : « Ce sont les petites affaires de la République en marche […] C’est très important Lyon, mais je ne suis pas sûr que ça nécessite qu’il mobilise 24 heures de son agenda. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Session of the examination of the government of the finance bill PLF
11min

Politique

Budget : les tractations ont commencé pour tenter d’arracher un accord en commission mixte paritaire

Au moment où les sénateurs s’apprêtent à terminer l’examen du budget, les esprits sont déjà dans l’étape suivante, la commission mixte paritaire. Malgré de très grosses différences entre les députés et le texte du Sénat, l’idée d’un accord en CMP fait son chemin. Mais avant de voir une fumée blanche, beaucoup de chemin reste à faire. Pour préparer le terrain, les échanges informels ont déjà commencé.

Le

6min

Politique

Municipales 2026 : l’absence de budget au 31 décembre peut-elle impacter l’organisation des élections ?

Si le budget de la sécurité de sociale a été adopté par l’Assemblée nationale mardi, rien ne promet un même sort au projet de loi de finances, pour lequel les voies de compromis sont encore plus minces. En cas de non-accord sur le texte, le gouvernement serait contraint de recourir à une loi spéciale. Une piste qui éveille des inquiétudes quant à l’organisation des municipales, dont l’enveloppe est estimée à 200 millions d’euros.

Le