« Je suis frappé par l’extrême violence qui existe aussi en milieu lycéen » constate Henri Weber

« Je suis frappé par l’extrême violence qui existe aussi en milieu lycéen » constate Henri Weber

Invité dans l’émission « On va plus loin », l’ancien sénateur Henri Weber, figure de mai 68, s’est alarmé de la montée de la violence, à l’heure où le mouvement des Gilets jaunes, et celui des lycéens, tiennent le pavé.
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La manifestation lycéenne se poursuit pour la deuxième semaine. En lutte principalement, contre la réforme du bac, Parcoursup et le service national universel (SNU), des lycéens ont répondu à l’appel à un « mardi noir », lancé par des syndicats lycéens.

Invité sur le plateau d’ « On va plus loin », l’ancien sénateur Henri Weber, figure de mai 68, s’est alarmé de la montée d’une violence ambiante : « Il y a une montée en puissance de la violence qui est très inquiétante car moi, s’il y a une chose que m’a apprise mai 68, c’est qu’on ne change pas nos démocraties, nos sociétés démocratiques, par la violence. La violence est extrêmement dangereuse, surtout à ce niveau-là. Elle est dangereuse parce qu’elle réveille assez rapidement le barbare qui gît chez chacun et qui ne demande qu’à se déchaîner. Et on a assisté à des déchaînements de violence, qui n’ont pas épargné les lycées non plus. »

Et d’ajouter : « Que les lycéens discutent des réformes, proposent des contre-mesures, c’est très bien. Il y a une chose qui est certaine, c’est que le statu quo n’est pas possible. On avait un système avant, il faut quand même s’en souvenir, où on était tiré au sort pour rentrer dans la faculté. Pour moi, ce n’est pas un idéal universitaire (…) Alors, il faut réformer et il faut tout à fait que tous ceux qui sont concernés y participent. Mais je suis frappé (…) par l’extrême violence dans beaucoup de lieux -  qui n’est d’ailleurs pas propre au milieu lycéen - mais qui existe aussi en milieu lycéen. Et notamment, en banlieue. »

L’ancien soixante-huitard tient à souligner que, contrairement à mai 68, ce n’est pas le mouvement lycéen qui aujourd’hui, est le fer de lance de la contestation : « Je note un paradoxe amusant : en mai 68 c’est le soulèvement de la jeunesse (…) qui a mis le feu aux poudres à la grève générale la plus puissante de l’histoire de France. Autrement dit, le salariat adulte a été stimulé, éveillé, par le mouvement lycéen et étudiant. Et aujourd’hui, apparemment c’est l’inverse. Ce [sont] les Gilets jaunes qui, par le caractère exemplaire de leur mobilisation (…) [ont] donné un nouveau souffle a un mouvement [lycéen] qui avait déjà existé au printemps. »

 

Vous pouvez voir et revoir le débat, avec Henri Weber, en intégralité :

OVPL. Débat : "Mardi noir" : les lycéens après les Gilets jaunes"
26:20

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Quelques minutes plus tard, sur le même plateau, le député Rassemblement national Sébastien Chenu rétorquait, accusant la gauche de « sectarisme ». Mathématiquement, la réforme des retraites, adoptée dans la douleur au mois de mars 2023, trouve tout de même une majorité contre elle à l’Assemblée. Face à ce constat, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a donc tenté d’arrondir les angles en annonçant le 6 septembre, sur le plateau de TF1, son souhait d’ « ouvrir le débat sur l’amélioration de cette loi pour les personnes les plus fragiles », sans pour autant « tout remettre en cause ». « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme » Quelles « améliorations » le gouvernement Barnier pourrait-il apporter au texte ? Au sein de la droite et du bloc central, le retour à la retraite à 62 ans semble en tout cas exclu. « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme. 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