Invités de l’émission Extra Local, le communiste Léon Deffontaines et l’eurodéputée Place publique Aurore Lalucq ont tous deux dénoncé l’action menée contre Raphaël Glucksmann, en marge d’une manifestation du 1er mai à Saint-Etienne.
Jean-Baptiste Lemoyne, l’un des nouveaux visages du Sénat, entre au gouvernement
Par Public Sénat
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Issu des Républicains, Jean-Baptiste Lemoyne, nommé secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, devient l’un des représentants de la droite au gouvernement.
Son soutien officialisé le 15 mars avait été très remarqué. Et pour cause, son parti est osé, puisqu’il s’agit du premier ralliement d’un parlementaire LR. Un mois et demi après les premières révélations du Canard Enchaîné, Jean-Baptiste Lemoyne fait le constat que François Fillon a « repris sa parole donnée devant des millions de Français ». « Celui qui incarne l’alternance crédible, c’est Emmanuel Macron », déclare à l’AFP le sénateur de l’Yonne, qui salue son « mouvement totalement novateur et audacieux ».
Le 23 mars, il s’affiche pour la première fois avec Emmanuel Macron lors d’un déplacement à Dijon. Le sénateur intègre rapidement le comité politique d’En Marche. Au fur et à mesure de la campagne, il tente de convaincre sa famille politique de le rejoindre, et prévient François Baroin, qu’à trop manier la menace de l’exclusion, ce dernier risque de « tenir ses réunions dans une cabine téléphonique ».
L’élu proche de Jean-François Copé, choisit de « reprendre sa liberté » et démissionne en conséquence de ses fonctions de secrétaire national LR et de président de la fédération LR de l'Yonne. Dès le lendemain, son ancien parti annonce qu’une procédure en vue d’une exclusion est déclenchée.
Dissidence aux sénatoriales
Élu d’un territoire rural depuis 2008, son passé politique prend une signification particulière aujourd’hui. Il fait ses débuts en politique au Parti Républicain (devenu en 1997 Démocratie libérale), sous la direction d’Alain Madelin. Cette figure du libéralisme français avait salué en mars le projet de réforme des retraites porté par Emmanuel Macron.
De 2002 à 2007, il devient conseiller ministériel et accompagne Jean-François Copé dans ses différents ministères. La bataille de l’UMP à l’automne 2012 entre son ancien patron et François Fillon va marquer un tournant dans sa carrière politique.
L’élu local de l’Yonne s’éloigne de la figure locale, le sénateur Henri de Raincourt, partisan de François Fillon. En septembre 2014, il présente une candidature dissidente aux élections sénatoriales, et entend répondre « aux attentes de renouvellement et d’action » en faveur des « territoires ruraux ». Le candidat indépendant dépasse même en voix Henri de Raincourt. Il choisit d’être apparenté aux sénateurs UMP, afin de bénéficier des moyens du groupe : une solution qui lui permet de garder une « liberté de ton totale ».
Vent de jeunesse au Sénat
Devenu l’un des benjamins de la Haute assemblée, il fonde en 2015 avec sept autres collègues quadra élus en même temps que lui le collectif « Génération 2014 ». Cette génération, qui a grandi politiquement avec l’aggravation du rejet vis-à-vis des élus, entend militer pour un Sénat rénové et modernisé. Attaché à la place et l’utilité du Sénat dans les institutions, il milite aussi comme ses camarades pour une plus grande transparence dans l’utilisation des ressources.
Désormais, c’est aujourd’hui au gouvernement que Jean-Baptiste Lemoyne jouera la carte du renouvellement.