Le premier ministre a assuré, lors du congrès des Régions de France, que l’Etat était aux côtés des collectivités, même s’il a reconnu qu’elles devaient porter une part des conséquences de la crise. Il « s’engage » à « associer » les régions au plan de relance. Jean Castex assume « d’ouvrir le robinet » sur le plan financier. « C’est nécessaire et surtout ça marche », soutient le premier ministre.
Jean Castex aux régions : « L’Etat ne laisse pas tomber les collectivités territoriales »
Le premier ministre a assuré, lors du congrès des Régions de France, que l’Etat était aux côtés des collectivités, même s’il a reconnu qu’elles devaient porter une part des conséquences de la crise. Il « s’engage » à « associer » les régions au plan de relance. Jean Castex assume « d’ouvrir le robinet » sur le plan financier. « C’est nécessaire et surtout ça marche », soutient le premier ministre.
Par Public Sénat
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L’Etat est aux côtés des collectivités, jusqu’à un certain point. C’est le message qu’est venu apporter le premier ministre Jean Castex, en clôture du congrès de Régions de France. Il a défendu le projet de loi « 3DS » sur la décentralisation, la différenciation, la déconcentration et la simplification. Déjà adopté par le Sénat, il sera examiné par les députés le 6 décembre. Le texte 3DS, « c’est un texte sans doute pas porteur du grand soir que vous attendez, mais qui contient beaucoup d’avancées pour la France des territoires ».
Sur les finances locales, il assure que l’Etat a été présent auprès des collectivités, depuis la crise du covid-19. « L’impact de la crise sur vos finances a été lourd. 4 milliards d’euros », soit « 1,7 % de vos budgets de fonctionnement » mais « si on n’était pas intervenu, c’était 2,1 % ». Le premier ministre ajoute : « L’Etat n’a pas laissé tomber complètement les collectivités territoriales dans cette crise au plan financier. Elles ont effectivement partagé une petite part du fardeau de la crise, aux côtés de l’Etat. C’est aussi une façon d’exprimer la solidarité nationale. […] Mais nous ne vous laissons pas tomber ».
« En cohérence », « le gouvernement tiendra son engagement de neutraliser toutes les conséquences des impôts de production, en compensant l’an prochain la baisse des frais de gestion perçus au titre du financement de la formation professionnelle. C’est un engagement fort à hauteur de 107 millions d’euros, qui portera la compensation totale à 127 millions d’euros. Et nous n’en resterons pas là », prévient Jean Castex. Sur les pertes tarifaires liées aux transports, grosse demande de certaines régions comme l’Ile-de-France, le gouvernement « travaille » sur le sujet. « Je me suis engagé à régler la situation », assure le premier ministre.
« Nous avons besoin de travailler ensemble »
« L’Etat ne laisse pas tomber les collectivités territoriales, car l’urgence pour le pays c’est l’investissement », insiste Jean Castex. Il « s’engage » à « associer » les régions au plan de relance « France 2030 », notamment « dans certains secteurs ». La présidente de Régions de France, la socialiste Carole Delga, vise notamment les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique. Elle sera reçue la semaine prochaine par le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, à ce sujet. « Nous avons besoin de travailler ensemble, l’Etat et les collectivités territoriales, main dans la main. Et vous pouvez vous-même investir », insiste le locataire de Matignon.
Il s’étonne au passage des critiques sur les dépenses de l’exécutif depuis la crise. « J’entends certains qui me disent « le robinet est ouvert ». Ce sont les mêmes qui viennent me demander, « j’en veux un peu plus… » C’est indispensable. Même le FMI nous a dit « surtout pas d’austérité, continuez à relancer le pays ». C’est ce qu’on va faire parce que c’est nécessaire et surtout parce que ça marche », lance le premier ministre. Regardez :
Si les régions veulent par ailleurs voir leur rôle renforcé en termes de formation ou de politique de l’emploi, Jean Castex souligne que 3DS prévoit « une meilleure coordination entre pôle emploi et les régions, notamment pour la formation des chômeurs. Et nous allons continuer à en discuter ». C’est la question derrière des 300.000 emplois non pourvus. Le gouvernement entend en faire un sujet prioritaire ces prochains mois.
La Cour de cassation a rejeté, ce mercredi, le pourvoi de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion. L’ancien chef d’Etat avait été condamné en appel début 2024 sur les dépenses excessives de sa campagne présidentielle perdue de 2012. Après l’affaire Bismuth, il s'agit d'une deuxième condamnation pénale définitive pour l'ancien chef d'Etat en attendant son procès en appel au printemps dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007.
Dernier jour au Sénat pour l’examen du PLFSS avant un vote solennel sur l’ensemble du texte en fin de journée. Invitée de la matinale de Public Sénat, Johanna Rolland, maire socialiste de Nantes, prévient que son camp ne votera pas le texte actuel assurant que leur objectif reste la suspension de la réforme des retraites qui a été rejetée hier par les sénateurs.
Le Sénat devrait, sans surprise, retoquer la suspension de la réforme des retraites, comme promis par la majorité de la droite et du centre. « On ne peut pas rejeter sur les futures générations tout le fardeau », justifie Bruno Retailleau.
Comme annoncé, le Sénat a rétabli en séance publique le gel des pensions et des prestations sociales prévue dans la version initiale du projet de loi de la Sécurité sociale, avant d’être supprimé à l’Assemblée nationale, au grand dam de la gauche. Les sénateurs ont, toutefois, assoupli ce gel en préservant les bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et les pensions de retraite inférieures à 1 400 euros brut.
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