Jean-Claude Gaudin a «fait deux mandats de trop », pour Renaud Muselier
Invité de territoires d'Infos, le président de la région Sud tire à boulets rouges sur le maire de Marseille dont il a pourtant été l’adjoint. Selon lui, Jean-Claude Gaudin a tout simplement été « un mauvais maire. » L'intéressé lui a répondu via Twitter. 

Jean-Claude Gaudin a «fait deux mandats de trop », pour Renaud Muselier

Invité de territoires d'Infos, le président de la région Sud tire à boulets rouges sur le maire de Marseille dont il a pourtant été l’adjoint. Selon lui, Jean-Claude Gaudin a tout simplement été « un mauvais maire. » L'intéressé lui a répondu via Twitter. 
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Invité de Territoires d’Infos ce mercredi, Renaud Muselier mène la charge contre le maire de Marseille. Selon le président LR de la région Sud, Jean-Claude Gaudin a fait « deux  mandats de trop. » Une charge qui peut étonner quand on sait la proximité passée des deux Marseillais. Renaud Muselier et Jean-Claude Gaudin appartiennent à la même famille politique et le premier a été premier adjoint au maire de Marseille pendant de longues années. Des relations qui se sont considérablement dégradées. « Je n’arrive même pas à avoir un rendez-vous avec le maire », confie même le président de la région Sud.

Une cohabitation qui a visiblement laissé des traces. Jean-Claude Gaudin a fait « deux mandats de trop, le mandat précédent a été un mandat de cohabitation politico-mafieuse avec Monsieur Guérini et son deuxième mandat ne sert à rien. Ça fait deux mandats pour rien », martèle Renaud Muselier. Et de poursuivre son réquisitoire contre celui « qui est prof d’histoire, qui veut toujours écrire l’histoire de son vivant, qui répète toujours les mêmes histoires pour rappeler son histoire. »

« Jean-Claude Gaudin a fait « deux mandats de trop, le mandat précédent a été un mandat de cohabitation politico-mafieuse avec Monsieur Guérini et son deuxième mandat ne sert à rien. »

« La réalité c’est que le maire de Marseille, qui veut imprimer l’image d’un grand maire, montrera qu’à la fin de son mandat il a été un mauvais maire », lache le président de la région Sud. Et de reprocher au maire de Marseille de ne pas avoir « préparé sa succession. » Lors des dernières municipales, Renaud Muselier était pressenti pour représenter la droite dans la cité phocéenne, succédant ainsi à Jean-Claude Gaudin. Il n’en a rien été puisque Jean-Claude Gaudin a choisi de se représenter.    

Selon Renaud Muselier, « la réalité en fait c’est que la fin (du mandat de Jean-Claude Gaudin NDLR) est dramatique, l’état de la ville est quand même catastrophique et lui montrera bien qu’il a été un mauvais maire parce qu’il n’aura pas préparé sa succession. »

Une déclaration qui n'a pas manqué de faire réagir Jean-Claude Gaudin. Le maire de la cité phocéenne regrette les « injures » et les « outrances » qui « proviennent de son propre camp » sur son compte Twitter. Ne répondant pas aux accusations de collusion avec le sénateur Jean-Noël Guérini, le maire de Marseille laisse les Marseillais « juges d’apprécier le comportement de mon ancien premier adjoint. »

Renaud Muselier n'est « pas candidat » à la prochaine municipale mais a « un programme » pour Marseille

« J'ai un projet pour Marseille », affirme Renaud Muselier
00:48

La cité phocéenne est un paysage à part dans le monde politique. Aux mains de Jean-Claude Gaudin depuis 22 ans, Marseille est une ville très convoitée par les politiques. À deux ans des municipales les noms des potentiels successeurs de Jean-Claude Gaudin circulent déjà. Interrogé sur une possible candidature du ministre des relations avec le parlement, Christophe Castaner, Renaud Muselier ironise. « Il suffit que Gaudin dise que Castaner est candidat pour qu’il tombe malade », lance–t-il dans le sillage de sa diatribe contre le maire de Marseille.

Le président de la région Sud, lui, se défend de briguer la mairie de Marseille. « Je ne suis pas candidat », affirme-t-il clairement. Pour autant, il se sent en capacité de gérer la cité phocéenne, il en veut pour preuve ses multiples mandats : « J’ai été 20 ans premier adjoint (de la mairie de Marseille NDLR), 20 ans député, je suis président d’une très grande région et ancien ministre par deux fois. » Et de préciser qu’il a « un projet pour Marseille » et même « un programme pour Marseille. » Une non-candidature un brin ambiguë, donc.

Renaud Muselier n'est pas le seul à évoquer les élections municipales à venir. La sénatrice socialiste des Bouches-du-Rhône, Samia Ghali, de son propre aveu, « n'exclut rien. » Au micro des Grandes Gueules (RMC), hier, Samia Ghali assurait qu'elle était « toujours candidate pour faire avancer Marseille. »

Dans la même thématique

ALBANIA-FRANCE-POLITICS
3min

Politique

Pour le nouveau Premier ministre albanais : « L’histoire nous a enseigné qu’il n’y a rien de mieux que l’UE » 

Les élections en Roumanie, en Pologne ou au Portugal ont montré une poussée des forces eurosceptiques ou anti-establishment. Pourtant, une autre élection en Albanie, qui a eu lieu le 11 mai 2025, a envoyé un signal fort d’adhésion des Balkans à l’Union européenne. Le socialiste Edi Rama, Premier ministre réélu de l’Albanie, est l’invité de l’émission Ici L’Europe avec Caroline de Camaret.

Le

Toulouse Conseil Municipal
3min

Politique

Élections municipales 2026 : la part des mairies dirigées par des femmes va-t-elle poursuivre sa lente progression ?

L’un des points d’attention du prochain renouvellement des conseils municipaux se portera sur l’évolution de la parité. 25 ans après la promulgation de la loi tendant à favoriser l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux, le nombre de femmes maires reste encore très minoritaire. Le rapport est d’une contre quatre à l’échelle nationale.

Le